LREM : une centaine d’adhérents quittent le parti et dénoncent un « manque de démocratie »
Une centaine de « marcheurs », dont quelques élus, ont annoncé leur intention de quitter La République en marche (LREM) vendredi, à la veille du conseil national du parti présidentiel. C’est à l’occasion de ce rassemblement à Lyon que doit être désigné Christophe Castaner au poste de délégué général. Les modalités de cette élection font notamment grincer des dents ces « démocrates » autoproclamés.
Ça ressemble à une fronde. Une centaine d’adhérents à La République en Marche (LREM) s’apprêtent à claquer la porte en fin de semaine. Dans une tribune publiée, ce mardi 14 novembre, sur le site de franceinfo, ces « 100 démocrates » autoproclamés dénoncent ce qu’ils considèrent comme un manque de démocratie au sein du mouvement.
Une annonce qui intervient alors que 800 membres (parlementaires, élus locaux, référents et 200 militants tirés au sort) se réunissent en conseil national, samedi à Lyon. Christophe Castaner, unique candidat au poste de délégué général de LREM, doit être désigné par un vote à main levée lors de ce collège, là où d’autres partis consultent l’ensemble de leurs adhérents.
« Le prochain « sacre » de Christophe Castaner, élu à la tête du parti avant l’heure en l’absence de concurrents, laisse peu d’espoirs aux militants en attente de démocratie », peut-on lire dans la tribune. Parmi les démissionnaires figurent Tiphaine Beaulieu, Présidente de la confédération des Marcheurs de la République, et Emmanuel Drouin, élu municipal de Segré (Maine-et-Loire). Leur départ devrait être officialisé dans un message délivré vendredi par huissier au siège de LREM à Paris.
« Aucune instance de régulation n’a été activée », déplorent les « marcheurs » en partance. « Pire, les nouveaux statuts avec une représentativité très affaiblie de la base militante ne permettent ni la liberté d’opinion et d’expression, ni une critique interne du pouvoir contre ses propres abus ». Ils affirment ainsi ne pouvoir « continuer au sein d’un mouvement ou parti sans ligne politique qui n’a pas su s’appuyer sur les piliers de la démocratie et qui a nié avec arrogance et mépris l’intelligence du peuple ».
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