Bilan et perspectives autour du mouvement des Gilets Jaunes

“Nous reconnaissons notre brave ami…la  vieille taupe qui sait si bien travailler sous terre pour apparaître brusquement: la Révolution.”
Karl Marx,
Les révolutions de 1848 et le prolétariat

Bilan et perspectives autour du mouvement des Gilets Jaunes en tant que manifestation novatrice de la lutte des classes en France sur la période 2018 – 2019…

« … le passage de la propriété foncière au travail salarié constitue un véritable mouvement dialectique en tant que processus historique accompli puisque le dernier produit de la propriété foncière moderne est bien l’instauration généralisée du travail salarié qui, ensuite, apparaît comme la base de toute la merde contemporaine ».
Marx à Engels,  2 avril 1858

« L’extension des grandes villes modernes confère au terrain, dans certains quartiers, surtout ceux situés au centre, une valeur artificielle croissant parfois dans d’énormes proportions, les constructions qui y sont édifiées, au lieu de rehausser cette valeur, l’abaisseront plutôt, parce qu’elles ne répondent plus aux conditions nouvelles, on les démolit donc et on les remplace par d’autres. Ceci a lieu surtout pour les logements ouvriers qui sont situés au centre et dont le loyer, même dans les maisons surpeuplées ne peut jamais, ou du moins qu’avec une extrême lenteur dépasser un certain maximum. On les démolit et à leur place on construit des boutiques, des grands magasins, des bâtiments publics… Il en résulte que les travailleurs sont refoulés du centre vers la périphérie, que les logements ouvriers et d’une façon générale les petits appartements deviennent rares et chers et que souvent même ils sont introuvables. Car dans ces conditions, l’industrie du bâtiment, pour qui les appartements à loyer élevé offrent à la spéculation un champ beaucoup plus vaste, ne construira jamais qu’exceptionnellement des logements ouvriers. »

Engels, La question du logement – 1872

«  Une révolution est un processus de longue haleine : cf. 1642-1646, et 1789-1793 – et pour que les conditions soient mûres…, encore faut-il  que tous les partis intermédiaires arrivent les uns après les autres au pouvoir, et s’y ruinent. »
Engels à E. Bernstein, 12 – 13 juin 1883.
Tenter de faire croire que le prolétariat deviendrait fascisant lorsqu’il cesse de marcher dans les clous de l’organisation totalitaire du mensonge spectaculaire démocratique,  c’est la dernière et piteuse  mystification  mise en œuvre par la classe capitaliste pour tenter d’échapper à la grande correction sociale qui se prépare…

Lorsque la coalition des forces sociales et politiques antagoniques au prolétariat se forme et se diffuse intensivement par le biais d’un spectacle médiatique de plus en plus délirant, elle est donc en même temps le signe que l’affrontement décisif est sur le point de se produire et que la crise du fétichisme de la marchandise est bien en train d’atteindre une étape décisive

C’est  la France périphérique prolétarienne des territoires désindustrialisés de la relégation rurale qui est aussi celle de la paupérisation accélérée des artisans, des travailleurs faussement indépendants, des paysans écrasés et des retraités misérables qui fonde le mouvement social indocile des Gilets Jaunes. Ceux qui avaient encore au cœur de la machine économique nationale d’hier une place relativement reconnue en sont aujourd’hui bannis par une mondialisation généralisée de la crise qui en fait les déshérités sociaux de la modernité marchande, toute entière occupée désormais à s’occuper médiatiquement et culturellement des avantagés sociétaux de la tyrannie consommatoire et clientéliste des centres-villes du boboïsme et de ses banlieues immigrées.

Nous nous trouvons désormais pleinement entrés dans la rationalité historique du  VI° chapitre, dit inédit,  du Capital lorsque la production capitaliste est production et reproduction du rapport de production spécifiquement capitaliste. La logique du Capital est celle de son écroulement logique à mesure que tous les gangs syndicaux et politiques étatiquement financés disparaissent des radars  après avoir saboté méticuleusement toutes les luttes radicales passées… L ‘ouvrier – hier incarcéré par la gauche du Capital –, le paysan – hier cadenassé par sa droite –, l’employé – par les deux – se sont homogénéisés dans un prolétariat collectif de plus en plus universel qui digère les couches moyennes accablées et fait surgir aujourd’hui une perception commune de plus en plus séditieuse de toutes les  Maffias politiciennes de la mondialisation totalitaire du marché. Cette phase historique particulière où la domination pleinement réalisé de la marchandise s’est accomplie fait disparaître à grande vitesse tout ce qui n’était pas encore du prolétariat d’antan pour en faire le nouveau prolétariat moderne de tous les sans réserves qui s’affrontent directement à l’État, à la classe capitaliste et aux couches moyennes bobos, derniers privilégiés du supermarché démocratique de la chosification. Ce qui amène le phénomène Gilets Jaunes à rompre ainsi naturellement avec toutes les chapelles mystificatrices qui ont accompagné et sans cesse légitimé l’intense délabrement généralisé du quotidien.

Comprendre le temps contemporain de la domination pleinement réalisée du fétichisme de la marchandise, c’est correctement saisir le niveau de perception aliénée et abrutie de la classe dominante et de ses valets – journalistiques en premier lieu – à partir  duquel le prolétariat est totalement in-entendu et in-compris dans le pauvre champ d’inculture historique qui génère cette vision immédiatiste et empirique. La crise du logement en tant que métastase de la crise du capitalisme totalement réalisé a expulsé le vieux prolétariat de jadis de toutes les grandes métropoles où il y a été remplacé par des populations issues de l’immigration maghrébine et africaine lesquelles constituent désormais la caractéristique majeure de nombreuses banlieues.  La classe capitaliste et ses supplétifs de toutes les couches moyennes supérieures et intermédiaires qui structurent la boboïtude contemporaine, sont désormais les seules à pouvoir habiter au centre des grandes métropoles, là où à côté se regroupent donc aussi les minorités subventionnées du cosmopolitisme anti-révolutionnaire de la marchandise. Dans ce schéma géographique de l’aliénation, la politique moderniste de la ville a ainsi coûté plus de 100 milliards d’euros de plus-value prolétaire extorquée au cours des 30 dernières années et, à elle seule, la rénovation urbaine des quartiers dits prioritaires, a engagé 48 milliards entre 2005 et 2015. Ainsi, les banlieues prétendument défavorisées, à l’envers des images d’Épinal de la mythologie du Capital se trouvent-elles, en fonction des richesses cumulées de l’économie souterraine et du subventionnisme étatique et para-étatique,  à des annéeslumière des départements paupérisés de Creuse ou de Dordogne…Dans un tel paysage de réclusions et d’opacifications où les visibilités sont toujours aussi des effacements, la pathologie idéologique boboïste n’a dès lors aucune autre visibilité possible du dé-favorisé que celui des quartiers ghettoïques de l’ethnicisme fleurissant avoisinant qui est pourtant énormément plus choyé que l’ouvrier du Cantal ou du paysan prolétarisé de la Creuse… Toute la réalité de l’ancien prolétariat communard  a disparu de l’imaginaire et des représentations des habitants nantis des centres-villes de la conscience réifiée bien lotie. Aujourd’hui, la très grande masse prolétarienne toujours plus appauvrie,  toujours plus au chômage sur-vit ainsi reculée dans la  France périphérique des petites villes, des villes moyennes et des espaces ruraux fondamentalement éloignés du théâtre narcissique urbain de tous les donneurs de leçons de dictature démocratique de la réussite sociale.

Tenter de faire passer les Gilets Jaunes pour d’horribles  réactionnaires en voie de pré-fascisme est évidemment complètement débile mais néanmoins très commode puisque cela permet d’éviter à tout un monde d’hébétés parasitaires, politiques, syndicaux, artistiques, journaleux, magistrats et universitaires de se poser les questions essentielles qui permettent de saisir la logique du temps présent. En effet, lorsque la police mentale  du Capital décrète que quelqu’un est fasciste ou para-fasciste, il en résulte qu’il doit être non seulement condamné mais rééduqué et re-dressé…Cela permet dès lors de s’exonérer  de toute interrogation intelligente sur le sens véridique de l’organisation historique du territoire où les Gilets Jaunes se voient contraints de reproduire l’économie de leur exploitation. L’antifascisme  a toujours été une arme de classe pour faire plier le prolétariat, pour écraser notamment le combat des barricadiers de Barcelone en mai 1937 puis pour justifier la grande boucherie impérialiste du deuxième charnier mondial au nom du progrès totalitaire de la liberté du marché. En prolongement de Rosa Luxemburg assassinée par la social-démocratie du Capital et de la Commune de Kronstadt écrasée par le capitalisme étatique bolchévique, tous les groupes maximalistes du siècle dernier expliquaient déjà dans toutes leurs interventions que depuis que la gauche du Capital a su donner au fétichisme de la marchandise sa forme la plus paranoïaque, il ne lui reste comme le rappelait Bordiga qu’une chose à faire pour dissimuler la puanteur de sa posture : lutter contre un fascisme qui n’existe plus, n’existe pas et n’existera d’ailleurs plus jamais. C’est exactement ce qui est en train de se passer.

La démocratie actuelle est le stade suprême de la dictature du monothéisme de l’argent actualisé. Elle aboutit  aux contre-vérités les plus gigantesques de l’histoire du capitalisme et à un mépris de classe totalitaire absolu, constamment  véhiculé par les médias, le cinéma, l’éducation et tous les lieux de crétinisation intensive qui depuis 1945 ont créé un ministère obligatoire de la vérité officielle. Au niveau purement élémentaire de la surface première des choses, on l’a bien vu pour le référendum de 2005 comme pour le Brexit, seul le diktat de la liberté despotique du profit  est présenté comme opinion bonne, souhaitable et admissible. Mais l’omniprésence de l’économie de la crise du faux a induit partout la crise de l’économie du faux omniprésent… Dorénavant, tout se retourne dialectiquement et le principe de réalité se restaure à grande vitesse à mesure que tous les bourrages de crânes s’invalident… Ce qui compte le plus dans ce qu’a fait surgir l’indiscipline des Gilets Jaunes, c’est la réalité de classe du prolétariat depuis son point de vue à lui en fonction de son hétérogénéité liminaire qui fait simultanément mouvement vers son homogénéité postérieure. Nous sommes là rendu à un moment très particulier du développement crisique du Capital, celui de la sécession subversive progressive du prolétariat d’avec toutes les règles et normes culturelles qui perpétuent l’économie politique de l’asservissement… C’est cela qui dit le vrai présent de la France périphérique en insoumission qui cherche à protéger ce qui lui reste d’humain et que son combat lui a fait retrouver, en renaissance et dépliement : une dynamique sociale critique, joyeuse et forte qui active l’entraide et le lien humain qui fait communauté de destin possible.

L’ État, la classe capitaliste et tous leurs larbins ont fort bien compris qu’il était inutile aujourd’hui de tenter de s’opposer frontalement au prolétariat. C’est là qu’intervient le cryptage de classe en tant que phénomène idéologique de brouillage et d’inversion accusatoire lequel  permet tout à la fois à l’oppresseur de dissimuler sa position de persécuteur tout en camouflant celle de l’adversaire pour le faire passer pour son contraire… Nous sommes là en pleine présence de ce que Marx a fort bien démontré dans la Première section du Livre premier du Capital lorsqu’il expose la critique du  caractère fétiche de la marchandise et de son secret. En effet, la société spectaculaire de la loi de la valeur ne porte pas écrit sur le front ce qu’elle est. Elle est le mensonge par essence… Elle fait de chaque réalité sociale aliénée un hiéroglyphe. Il convient donc de correctement chercher à dé-chiffrer le sens de chaque hiéroglyphe en pénétrant les secrets de ce qui y œuvre pour en dé-couvrir la tromperie constitutive en saisissant que la vérité s’inscrit toujours en négatif des apparences du spectacle démocratique de la tyrannie mensongère du faux omni-présent qui rend possible la domestication universelle.

Et là, il faut notamment toujours en revenir à ce que  Marx a voulu signifier dans le Chapitre XXV de la VII° section du Livre premier du Capital lorsqu’il parle du remplacement d’un ouvrier d’ici par trois immigrés de là-bas, et de la mise au travail des femmes à un coût historiquement toujours globalementinfériorisé…C’est pour cela que la domination réelle du mode de production capitaliste a tout à la fois valorisé la libération marchande du corps et de la vie des femmes et ardemment promu l’armée de réserve immigrée après que la grande peur patronale de 1968, en ait fait le levier social stratégique choisi pour substituer au vieux prolétariat communard des gauloiseries réfractaires du temps de la grève sauvage, une main- d’œuvre docile et ignorante historiquement de tout combat maximaliste contre l’argent et l’État. De la sorte, il s’est créé une consubstantialité sociale entre le CAC 40 et l’hystérie immigrationniste puisque la Bourse est forcément une adepte forcenée de la diversité colorée du travail promu et obéissant… Simultanément, on a vu se généraliser les banlieues privilégiées de tous les trafics lesquelles correspondent parfaitement aux aspirations de la pègre capitaliste la plus huppée étatiquement. C’est pour cela d’ailleurs que la classe dominante la plus culminante, celle des appropriateurs des quartiers fortunés,  est aussi et toujours très compréhensive et coopératrice avec le lumpenprolétariat des appropriateurs des cités de la carambouille et de la came…

Les Gilets Jaunes, de manières diverses et variées se sont donc évidemment posé la question interdite sur l’immigration en la plaçant aux antipodes des incarcérations compassionnelles de l’humanitarisme de la marchandise… En effet, cette question n’est ni raciale ni démographique, elle est d’abord et exclusivement liée au devenir mondial de la lutte des classes… Tout est évidemment faux dans le soliloque capitaliste obligatoire au sujet des immigrés… Précisément d’ailleurs parce que toute discussion née sur le terrain actuel des intérêts dictatoriaux de la société spectaculaire marchande doit d’abord faire oublier que la morale émotionnelle du marché pour les migrants est comme tout ce que promeut et promet l’ordre commercial de la vie asservie, un simple impératif d’investissement destiné à maximiser le melting-pot de l’hébétude consommatoire. Et pour les mêmes raisons,  à mesure que l’on s’éloigne des centres-villes boboïstes des métropoles capitalistes et que l’on se rend sur les ronds-points de leurs périphéries prolétaires, il est aisé d’y entendre une parole politiquement non-conforme aux dogmes immigrationnistes de l’égalisation de toute la planète dans la misère marchande de la vie-objet… Des commissions sur la diversité du MEDEF aux tracts des derniers fossiles gaucho-libertaires, tout l’arc du proxénétisme de la gestion sociale nouvelle a fait de la religion anti-raciste un outil de classe permettant l’américanisation ghettoïque du salariat et  l’ensevelissement recherché de la tradition communiste de l’histoire européenne.

Les Gilets Jaunes ont compris pour une large part et sans pour cela la théoriser cette évidence : le spectacle de la société de classe a voulu très systématiquement éliminer l’histoire de la conscience radicale en voulant faire migrer le prolétaire communard d’Europe hors de sa propre histoire vers la liberté universelle de la dépossession marchande à mesure que le mouvement des migrations venait, lui, toujours plus consolider le monde du tyrannique déplacement ubiquiste de la valeur d’échange. Pendant que le commerce des passeurs fructifie, les multinationales pillent l’Afrique et en déportent les populations excédentaires. L’Europe et la France quant à elles, déracinent leur propre histoire pour que tout se perde dans la masse indistincte d’une population marchandisée qui n’est plus qu’un déchet de l’industrie de l’équivalent général abstrait. La répression industrielle et massive qui cogne, mutile, éborgne et emprisonne à tours de bras, c’est uniquement bien entendu pour la lutte de classe prolétarienne … Les Médias et les maîtres du spectacle marchand excusent toujours la délinquance exotique qui n’est qu’une variante de la possession aliénatoire…Mais ils haïssent le Gilet Jaune autochtone et irréductible qui, lui,  est la cible ultra-privilégiée du fameux flash ball de la démocratie policière de la liberté friquée..

 L’idéologie boboïste comme expression de toutes les gauches de la marchandise – en tant qu’avant-garde indispensable du mondialisme capitaliste – encourage évidemment l’ouverture à toutes les diversités dociles pour dissoudre l’ancestral terrain historique des dangers de la radicalité communeuse. Ce bavardage incontinent sur l’ouverture à l’autre permet à la classe capitaliste de se maintenir  illusoirement dans une posture de supériorité morale destinée à déguiser sa position de classe et de mépris. L’altruisme du Capital  aspire à la tranquillité générale pour l’ensemble de ses commerces et trafics…C’est pourquoi il raffole des minorités « à bas coût » et à radicalité in-existante, adore la non-discrimination sociétale des balivernes LGBT, des frivolités féministes, des foutaises anti-racistes et sans-papiéristes et de l’investissement écologiste dans la grande et calme fraternité marchande du capitalisme vert qui se veut indépassable. Mais le capitalisme altruiste ressent une haine féroce pour le Gilet Jaune qui,  lui,  fait entrevoir – en anti-thèse – qu’une monumentale tempête sociale se prépare contre toutes les cliques de la servitude perpétuée

Les Gilets Jaunes ce n’est rien d’autre que le retour du prolétariat comme communauté vivante de lutte de classe et tous les analystes de la marchandise pourrie, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital sont des cadavres qui sont incapables de saisir que derrière l’apparente éternité de ce qui fonde la crasse pauvreté mentale de leur logorrhée capitaliste, il y a le véritable clivage historique  qui dessine le dé-chaînement qui se rapproche…En dernier lieu, la ligne de front s’est avouée elle-même… D’un côté, il y a presque tout le monde dans la prolétarisation illimitée et,  de l’autre, on trouve tous les agrégats, amoncèlements et conglomérats mondialistes des métropoles de la pestilence marchande, conservateurs ou évolutionnistes…

C’est cette réalité in-supportable de la classe prolétarienne enracinée dans la tradition historique de ses profondeurs réfractaires et donc en tant qu’organe essentiel de l’essence de l’histoire séditieuse que la classe capitaliste du  globalisme de la marchandise s’efforce de nier et de réprimer. Alors que l’immondice démocratique parlementaire de la marchandise constitue, depuis deux siècles de mensonges, de servitude, de sang, de larmes et de mort, l’horizon intouchable du bien politique imposé, aujourd’hui il semble évident que  cette fabulation commence bien à arriver à son dénouement. Aujourd’hui, le divorce entre prolétariat et classe gouvernante se gargarisant de ses discours autistes, est bel et bien consommé, et les lignes de fracture qui verront se déployer de manière croissante la lutte de classe deviennent de plus en plus claires.

Les lourds bobards de guerre du fétichisme de la marchandise se suivent et se ressemblent, sur l’Irak, la  Serbie, la Libye puis la Syrie…Et quand les démentis surviennent très doucement, il est évidemment trop tard pour empêcher que les effets dévastateurs de la tromperie du spectacle démocratique du profit aient pu être évités. Les mensonges ont produit leurs effets. Des morts par centaines de milliers. Des millions de vies dévastées ou détruites. Et les médias du spectacle capitaliste passent à la construction et à la diffusion de la manœuvre suivante… au mensonge suivant du capitalisme spectaculaire.

Les bobards antiracistes du fétichisme de la marchandise se reproduisent aussi selon un schéma perfide identique. Dans l’histoire surréaliste de Théo,  immédiatement soutenu par le président de la République et tous les gangs artistiques les plus progressistes,  on retrouve le même processus pathologique. Le discours mythomaniaque de l’anti-racisme du Capital lance un signal de soumission obligatoire et  celui-ci est repris en cœur par tous les médias de l’univers domesticatoire de la liberté aliénatoire.  Sans la moindre vérification, tous les médias officiels se précipitent pour élaborer l’orchestration du bobard total de commande qui correspond aux nécessités de reproduction du dogme immigrationniste du marché qui simultanément vilipende et diabolise la lutte de classe des Gilets Jaunes…En revanche, la mise en examen ultérieure de l’intéressé dans une affaire de fraude aux aides publiques en bande organisée est quasiment passée naturellement aux oubliettes. Parallèlement et au regard d’une violence industrielle de masse étatiquement planifiée contre les Gilets Jaunes, le spectacle de l’empoisonnement médiatique fait, cela s’entend, superbe silence ou ridicules contorsions d’éloge policier et de justification judiciaire…

Du FMI au CRIF en passant par le forum de Davos, Le Siècle et tous les clubs et conventicules où viennent se prosterner les politicailleurs du numéraire, tout ce qui exprime la vérité du Capital est à la fois migrantiste frénétique et toujours grossièrement braqué contre les Gilets Jaunes… Ces derniers ont parfaitement compris ce que cela veut dire et la conscience de classe du prolétariat, à partir de cette incontournable réalité, gagne du terrain et se conforte contre tous les clients coalisés de la conscience fausse

Et c’est ainsi que le spectacle de la marchandise produit le mode de production de la contre-réalité idéologique nécessaire à la reproduction de la domestication en tant que réalité serviliste alternative indispensable au vrai critique : soit pour justifier les aventures guerrières de l’OTAN et du gouvernement mondial de la marchandise  soit pour imposer une guerre de propagande massive contre le prolétariat  pour le culpabiliser, le désarmer moralement et socialement et ainsi tenter de le neutraliser.

Pour la première fois depuis 1968, le mouvement prolétarien s’en est ainsi pris là massivement à toute-puissance du spectacle médiatique de la dictature du Capital et ce de manière bien plus radicale et intensive que jamais il ne l’avait fait…Des actions spontanées significatives ont été engagées contre la merde encrée des réseaux médiatiques régionaux allant jusqu’à bloquer parfois la diffusion de certains d’entre eux lorsqu’ils s’étaient très ostensiblement montré être un lieu de production central du boniment informationnel de défiguration du mouvement social. Désormais et grâce à la radicalité consciente et inconsciente de la perdurance des Gilets Jaunes, une masse croissante de prolétaires se dit d’ores et déjà très distinctement que l’émancipation humaine sera inévitablement un au-delà de tous les parler assujettis qui encensent la vie à l’envers tels que ces derniers articulent tous les  torchons monopolistiques de la tyrannie financière et subventionnés qui diffuse la pourriture marchande en sa déliquescence journalistique.

Ainsi, une parole nouvelle de véritable charpente communautaire a jailli dans la profondeurs humaine de ces Ronds-points vivants où l’on a décidé de plus demeurer ce que le Capital nous a indiqué comme assignation à résidence de discipline infinie. Le mouvement social a compris cette chose essentielle que seuls jusqu’à présent savaient certains groupes maximalistes ultra-minoritaires… Oui, les  forces de l’économie politique de la non-vie qui disposent du vrai pouvoir d’aujourd’hui détiennent simultanément tous les médias lesquels, en tous les rackets gouvernementalistes, entendent exclusivement immortaliser le fétichisme de la marchandise. Le spectacle de la liberté despotique de l’argent exerce ainsi une emprise sans précédent sur les esprits par la propagande démocratique de l’ordre totalitaire réalisé qui fixe les sujets dont on a le droit de parler et ceux qu’il faut taire et qui justifient si l’État doit accepter ou non d’écouter les exigences des manifestants…

Les manifestants flexibles et disciplinés de toutes les causes débiles de la réformation du camp de concentration mercantile sont toujours soutenus par les médias et finissent toujours par obtenir gain de cause pour mieux aménager l’égalisation générale dans le culte consommatoire de la commercialisation sans cesse agrandie. En revanche les manifestants récalcitrants qui n’entendent pas se laisser duper par toutes les abêtissements sociétaux de le la marchandise dans le vent et qui ont revêtus le Gilet Jaune subissent inexorablement l’hostilité des médias. La boboïtude médiatique et artistique du Capital adore la misère quand elle demeure passive et inoffensive puisqu’elle peut  ainsi devenir une préoccupation spectaculaire pour toute une cohorte de charlatans et d’esbroufeurs mais elle l’exècre lorsque brûlante et redoutable, celle-ci se cabre et se soulève… Ainsi pour Les Restos du cœur devenus au fil du temps une simple succursale para-étatique de la misère du monde constamment réactivée par la police musicale et malodorante de ces Enfoirés qui portent là bien leur nom en tant que  regroupement d’artistes et de personnalités publiques de la perfidie généralisée qui fructifient et se divertissent en instrumentalisant  caritativement la détresse d’une population qu’ils détestent en fait quand cette dernière s’insurge contre le système des objets qui l’écrase…

D’ailleurs les violences gouvernementales massives et inédites contre les Gilets Jaunes n’ont été et ne sont possibles que grâce au silence et au déni de toute cette putréfaction médiatique et artistique du Capital qui condamne toute intervention de la police dans ces banlieues si particulières qui la ravitaillent en toutes les matières hallucinogène qui viennent tenter de lui faire oublier le néant existentiel de son délabrement mais qui n’ont cessé d’applaudir et légitimer tous les agents et tous les experts de la violences gouvernementale contre le prolétariat en Gilet Jaune

Véritable police morale de la pensée, la sphère médiatico-artistique de la domination a ainsi  livré une guerre idéologique de propagande continue au prolétariat détesté de cette gauloiserie réfractaire renaissante qui se situe précisément aux antipodes absolus de l’intoxication.  Pas étonnant donc que ce comportement ait massivement produit cette fracture nouvelle et considérable. Dans le monde du fétichisme spectaculaire pathologique qui est celui de l’artiste et du journaliste comme celui du flic ou de l’universitaire, la réalité réelle est partout et toujours renversée, le vrai devient le faux et le faux devient le vrai. Dans le monde du Gilet Jaune, le spectacle fétichiste a commencé de craquer… Le monde de la réalité renversée a de la sorte vu surgir un renversement de la réalité fallacieuse, le vrai a commencé à se montrer pour ce qu’il est à mesure que le faux perdait progressivement toute sa réalité…

Les Gilets Jaunes ont contesté le pouvoir de classe comme on ne l’avait point vu depuis longtemps, il est donc normal qu’ils se soient attaqués à l’apparence première de la mise en spectacle de sa justification, c’est à dire à ce qui élabore les premiers périmètres de la conscience fausse telle que le vrai pouvoir a précisément composé celui de ses métastases médiatiques. Bravo donc à eux pour avoir fait ce premier pas essentiel et d’avoir ainsi posé là un acte authentiquement révolutionnaire vers la remise en cause totale du mode de production capitaliste de la réification universelle. Par cela et sans pour autant en mesurer encore consciemment tous les effets, les Gilets Jaunes ont fait émerger là la tendance communiste concrète du vivant humain qui s’attaque frontalement au cœur du pouvoir du cosmopolitisme de la marchandise et donc de la mort programmée de l’humanité.

Guy Debord écrivait en 1993 que « Les actuels moutons de l’intelligentsia… ne connaissent plus que trois crimes inadmissibles, à l’exclusion de tout le reste : racisme, antimodernisme, homophobie ». Les Gilets Jaunes n’ont pas eu besoin de lire cet auteur pour comprendre leur propre vie mais ils ont fort bien saisi que le mode de production de leur exploitation tel qu’il escompte s’immortaliser tournait bien tout entier autour du spectacle de ces trois machineries qui ordonnancent le panorama imposé de toutes les droites et de toutes les gauches de la valeur d’échange…

La société du spectacle  de la passivité marchande n’avait cessé depuis la défaite de la grève sauvage de 1968, de vouloir nous persuader que la révolution probable était la chose la plus improbable qui puisse être.

Mais le mouvement des Gilets Jaunes nous montre que cette révolution est pourtant de plus en plus possible à mesure que la crise terminale de la marchandise mondiale se fait de plus en plus nécessaire et déjà l’in-soumission prolétarienne irrémédiable se laisse sentir comme de plus en plus présente dans les esprits. Progressivement,  le déclenchement de la nouvelle crise financière planétaire qui est en train de survenir va achever de paupériser intensivement la classe prolétarienne et c’est pourquoi la France des sans réserves s’est levé et c’est la raison pour laquelle elle n’est pas prête de se (re)coucher.

La crise financière complètement réalisée de l’État providence ne va plus permettre de payer la paix sociale par de larges transferts sociaux, comme cela a été le cas dans la dernière moitié du 20e siècle et en particulier au moment des accords de Grenelle. Le capitalisme de la domination réelle mondialisée, en pleine crise insurmontable du taux de profit et dans une situation de saturation incoercible des marchés va déboucher sur une crise financière et bancaire cataclysmique. Pendant que les taux d’intérêt finiront par être obligés de remonter, la dynamique de leur incohérence fera exploser l’incohérence qui a impulsé la dynamique de l’accumulation de dettes.

Cela fait maintenant de très longues semaines que le mouvement de contestation est monté des Ronds-points de la France des profondeurs prolétariennes  pour arriver en surface, sous les yeux écarquillés d’une classe capitaliste apeurée  qui pensait à tort avoir gagné et s’imaginait avoir battu définitivement le prolétariat.

Le gouvernement actuel de la mondialisation totalitaire, en un mot le gouvernement le plus totalitairement antisocial qui se puisse rencontrer depuis longtemps, doit donc dorénavant faire face à une contestation forte, organisée, décidée et surtout inéluctablement in-contrôlable. En choisissant de pilonner et rosser durement cette France prolétaire dédaignée, dont bien plus de la moitié du corps social est cependant demeurée solidaire, le pouvoir a finalement signé son arrêt de mort, même si cela prendra un certain temps pour que les crevures qui le composent ou espèrent le remplacer finissent par toutes succomber d’ignorance et d’ignominie. Ce gouvernement borné, arrogant et de totale inculture historique est donc parfaitement adéquat à la décadence du mode de production qu’il représente. En s’estimant capable de  refuser toute solution de compromis, il s’est mis en situation de devoir en payer un terrible prix, celui qui le fera irréparablement succomber.

Mais l’originalité de cette contestation si tenace réside dans le fait qu’elle est parvenue à signaler que derrière le pouvoir visible de la cinématographie démocratique du mensonge capitaliste, il existe un État profond de la falsification omni-présente qui renvoie, lui-même,  à l’État invisible du fétichisme de la tyrannie marchande.  Le pouvoir profond a ainsi été ébranlé par la secousse sismique déclenchée par le mouvement des Gilets Jaunes qui a soudainement rappelé à tous les abrutis médiatiques, universitaires et policiers qui croyaient à l’enterrement définitif de la fureur prolétaire que l’histoire de toute société jusqu’à nos jours ne peut être que l’histoire des luttes de classes. Ce n’était pas prévu et cela explique la violence de la réponse du système de la crise du taux de profit accrue. Un système qui oblige tous ses commis et auxiliaires à jeter toutes leurs forces fielleuses dans la bataille mais une bataille perdue historiquement d’avance. Même si toutes les puissances du vieux monde de la chosification impérialiste  se sont unies en une Sainte-Alliance pour traquer le cauchemar des Gilets Jaunes, toutes les boutiques et camarillas politiciennes, médiatiques et policières ne pourront pas battre le prolétariat même blessé car lui respire la vie qui se tient dressée alors même que ces dernières puent la mort et sont déjà avachies par le poids de leur décomposition.

Ce sont précisément les calomnies, les blessures ainsi que les déchirements subis et collectionnés qui donnent la force de combattre l’accumulation des attaques du Capital et de lutter, à partir de là,  jusqu’au bout. Une nouvelle époque est ainsi  née, celle du combat de classe prolongé et bouillonnant qui ne s’arrête plus aux voilages et dérivatifs classiques du crétinisme de l’oppression démocratique de la marchandise. Le gouvernement de la crise sans fin du marché terroriste, totalement disqualifié par l’ultraviolence de sa réponse sécuritaire et fanatique a été jusqu’à pesamment mutiler, condamner  et incarcérer des prolétaires débonnaires mais néanmoins jugés comme terriblement dangereux pour ce qu’ils laissaient banalement  entre-voir. Et du même coup, il a admis qu’il était bien le gouvernement terroriste du marché de la crise infinie,  avouant là qu’il ne tolèrerait rien des Gilets Jaunes puisqu’il ne laisse impunis que les racailles et casseurs d’en haut et d’en bas qui font tous  protection solidaire pour le pouvoir profond qui, lui,  couvre l’État invisible.

Aujourd’hui, le mur médiatique du spectacle de la crise est quasiment en miettes, le mur politicien de la crise du spectacle va tout faire pour ne pas s’effondrer mais il s’est déjà puissamment  lézardé.

Les prolétaires sont désormais prévenus : la classe capitaliste ne tombera pas sans se défendre et elle mettra en mouvement tous les moyens ténébreux dont elle dispose. Les Gilets Jaunes l’ont vu, vécu, compris  et ils avancent…Mais ce qui est le plus caractéristique c’est que ces derniers ont désormais grandi et commencé à oeuvrer énergiquement à sortir du dressage ancien pour charpenter leur propre avenir en comprenant qui sont leurs faux amis. L’apparente difficulté à trouver une forme d’organisation n’est là que le premier temps d’une organisation qui se forme dans les difficultés de l’apparence mais qui pourtant ne cesse d’exprimer bien plus que ce qu’elle dit. Et surtout, nous assistons là à un mouvement qui contrairement à celui du  temps de 68 ne risque pas d’être démoli et digéré par les appareils syndicalistes étatiques du Capital…Dans le contexte actuel, CGT, CFDT et consorts tout comme leurs sous-fifres gauchistes n’ont quasiment plus aucune capacité pour faire face à cette demande vu le devenir de la crise capitaliste qui a pulvérisé tous ses modèles antérieurs… 1968 marquait l’entrée dans la crise débutante du Capital au terme de la période de reconstruction qui faisait suite au deuxième charnier impérialiste mondial… 2018 indique l’entrée dans la crise terminale de tous les processus de crédit chimérique qui depuis 50 ans ont tenté de faire illusion pour dissimuler la saturation des marchés.

La com­mu­nauté de lutte écrit son histoire dans la lutte et par la lutte, cons­ciem­ment ou non, et c’est dans cette action communeuse que le mou­ve­ment fait l’expérience pra­ti­que d’un monde passé que soudainement il a l’impression de ne plus totalement subir en raison du fait novateur  qu’il a com­mencé à en trans­for­mer cer­tai­nes condi­tions sociales – même limitées – , tout en per­met­tant à chacun de se dé-cou­vrir en vraie solidarité et donc de se trans­for­mer dans le même mou­ve­ment au  tra­vers de cette action qui permet de perce-voir ce qui en la marchandise est aussi l’indice de l’anti-marchandise qui approche… L’action directe est cons­ti­tu­tive du mou­ve­ment de cette auto-constitution radicale qui se fixe sa propre direction et chaque samedi de mani­fes­ta­tion, du plus calme au plus agité, en mon­tre la nécessité. C’est à ce moment où le mou­ve­ment a épuisé la plus grande partie de sa dyna­mi­que première contre les simples effets fiscaux de la décomposition du système de la marchandise en crise totale qu’il se retrouve en vérité de cette rencontre avec lui-même et qu’il va poser la dynamique deuxième de sa rencontre frontale avec la crise totale de la marchandise systémique en dé-composition en tant que telle. Et ainsi, les rêves du désir comme dialectique historique de l’auto-dépassement vont pouvoir faire surgir le désir de révolu­tion contre l’argent et l’État. Tout ce qui était ini­ma­gi­na­ble au début du mou­ve­ment va ainsi se transmuter en imaginaire du mouvement de la fin… Le pouvoir a toujours de plus en plus peur. Le mouvement va survivre et grandir…Toujours et encore Loin devant !

La fameuse convergence réformiste des luttes par laquelle sempiternellement le Capital s’essaye à torpiller toute radicalité qui pourrait devenir hors de contrôle est une rengaine de l’extrême gauche urbaine boboïste qui a tenté de récupérer le mouvement des Gilets jaunes né en novembre et avec lequel elle n’a  bien sûr rien à voir. Le pouvoir aurait voulu que les véritables Gilets Jaunes disparaissent, remplacés par les habituels gauchistes qui se sont déguisés avec des  gilets jaunes compatibles avec toutes les rengaines écolo-immigrationnistes de la marchandise la plus moderniste … Ainsi, les fantoches auraient dévitalisé le mouvement qu’ils avaient d’abord brocardé. Mais la sauce n’a pas pris et elle ne pouvait prendre même si ici où là la confusion a pu momentanément faire distraction citadine… Lorsque les Gilets Jaunes viennent manifester – en zone de classe ennemie – dans les métropoles parisienne, bordelaise, nantaise ou toulousaine même si toutes les sectes du capitalisme vert, améliorantiste et sans papiériste s’emploient à les polluer de leurs slogans véreux et de leurs drapeaux putrides, ceux-ci s’en moquent et continuent d’avancer par delà leurs propres contradictions vers un horizon enfin dés-emcombré de toute la merde de l’économie politique.   Et là l’écologie se vérifie bien comme la nouvelle morale préférée du capitalisme drogué qui, au nom de l’œcuménisme de tous les esclaves du monde de l’indistinction mercantile, nous convie à prier pour une planète boutiquière propre et surtout nettoyé des embarras de classe en ayant pour seule ambition de camoufler que c’est le capitalisme tout entier qui est la première pollution historique de l’humanité et la source exclusive de toutes les dénaturations et dégradations qui anéantissent l’homme et la terre.

L’État protège les pillards accaparateurs qui sont ses comparses en matière d’acquisition totémiste et ses partenaires sur le terrain de tous les trafics de toutes les camelotes. En revanche, il n’a pas cessé de vouloir  piéger et démobiliser les Gilets Jaunes en recourant à la violence de masse et en laissant faire un maximum de casse spectaculaire dirigé dans l’espoir toujours renouvelé mais constamment impuissant de retourner l’opinion. L’État n’a plus aucune autorité à part celle bien réduite du tir tendu de la matraque et des lacrymos.  En réalité,  il est désemparé et la crise généralisée du taux de profit qui l’a démonétisé matériellement et symboliquement l’a rendu définitivement incapable de pouvoir durablement asseoir l’autorité permanente de sa structure de domination et cela va s’aggraver en relation avec une économie de crise qui va constamment s’afficher à l’avenir comme crise de l’économie en tant que telle jusqu’à ce que la France soit totalement ingouvernable. La crise des Gilets Jaunes, qui est en réalité et surtout le premier mouvement d’insoumission généralisée du prolétariat depuis la grève sauvage de 1968,  est une crise profonde qui signale finalement la crise de toutes les profondeurs du spectacle de la marchandise qui ne pourra jamais trouver de solution au niveau des cénacles ignares et chimériques  de toutes les loges, comptoirs et établissements de la mise à jour du spectacle capitaliste mondial. La crise sociale exprime maintenant toute la puissance de bouleversement potentiel de son indiscipline in-épuisable parce qu’elle se manifeste en une dialectique qui,  née de  manière ambiguë,  produit toutefois elle-même les conditions du surmonter de cette ambiguïté… Le prolétariat  montre au déficient et déprimé Macron, pauvre domestique du FMI et de L’OTAN et de toutes leurs banques, qu’il peut en même temps ne pas être dupe de  la violence manipulatrice des casseurs étatiques et continuer donc à soutenir massivement les Gilets Jaunes tout en dédaignant de  jouer au pitoyable jeu du grand débat pipé et à exprimer de plus en plus sa grandissante défiance à l’égard du gouvernement et de toutes ses fabrications médiatiques.

Qu’est-ce que l’État actuel de la domination totalement réalisée du diktat de la loi de la valeur? C’est le signe achevé de la division pathologique dans la société de la réification aboutie, en tant qu’il est l’organe séparé de la pathologie du pouvoir politique de la marchandise totalitaire… La société est désormais totalement divisée entre la classe capitaliste qui exerce le pouvoir et la classe prolétarienne qui le subit et qui n’a cessé de s’accroître avec cette domination achevée. Toutes les couches sociales héritées de l’avant-capitalisme ont disparu et il ne subsiste plus dorénavant entre ces deux classes que des couches moyennes urbaines privilégiées massivement enrôlées dans la défense de tous les mythes qui forgent l’idéologie de justification du Capital.

La crise de la réalisation accomplie du Capital a mis la France comme tous les capitalismes nationaux en situation de faillite. Ainsi que Marx l’a démontré – du mouvement des Grundrisse vers Le Capital – , avec la domination réelle de la marchandise, l’instance déterminante du procès de reproduction passe de la sphère industrielle à celle de la banque et de la finance puisque l’espace circulatoire du Capital pré-destine toujours plus – par le poids du crédit et de la dette –  l’espace de la production lui-même au regard de l’engorgement du marché causé par la baisse du taux de profit. Ainsi, la France a vu en 2018 son endettement réel avoisiner les 2 400 milliards d’euros, ce qui correspond à la quasi totalité du Produit intérieur brut, autrement dit la totalité de la richesse mercantile produite sur l’année auxquels il convient d’ajouter des engagements dits hors bilan qui dépassent, eux,  très nettement les 4 200 milliards d’euros, ce qui positionne sa dette totale en un mouvement d’extension perpétuel près d’atteindre les 7 000 milliards d’euros.  Et c’est là, la raison historique primordiale pour laquelle en dépit des immanquables refluements, le futur est tracé d’avance dans une lutte des classes implacable puisque ce dernier est déterminé par la réalité crisique qui y voit une majorité de prolétaires être irrévocablement amenée à ne plus croire en l’idéologie gouvernementaliste de la raison marchande.

Voilà des dizaines de semaines que la France des prolétaires oubliés, déconsidérés et vilipendés tient le choc contre toutes les coalitions huppées, haineuses et avariés d’artistes, de médiatiques et de politiques briseurs d’émeute… La stratégie de la tension et l’escalade dans la répression, l’attentat opportun de Strasbourg et les multiples profanations orientées dont les enquêtes demeurent continuellement des voies sans issue, les magouilles électoralistes et carriéristes, le Grand débat des vastes brassées de vent, les boniments de refonte constitutionnelle, les jobardises du scrutin de la foire européenne, l’infection galopante des écrans télévisuels, ne sont pas parvenus à cacher que la crise de la prédation capitaliste ne peut que s’intensifier… Chaos industriel, chaos bancaire, chaos financier, chaos migratoire et chaos terroriste forment une synthèse autocratique explosive qui exprime le sens de la crise accélérée de la loi du profit…Et la crise de ce sens n’en est qu’à ses débuts de combustion… Le chômage de masse, la paupérisation et simultanément la désobéissance et la résistance de vaste ampleur vont s’étendre et s’étoffer en provoquant de la sorte à l’encontre de toutes les privilégiatures de la marchandise, une exaspération considérable. Et ces dernières même si elles sont dépourvues de toute véritable connaissance historique leur permettant de saisir la signification d’intelligence de ce qui ad-vient,  auront néanmoins cette épidermique aptitude d’effroi et de lâcheté qui permet à l’État aux abois d’envisager de donner ordre à la police et à l’armée de tirer sur le prolétariat…

Les dernières semaines, bien loin d’avoir résolu quoique ce soit au bénéfice du pouvoir et de son impuissance, n’auront finalement fait qu’attiser l’exaspération et la prise de conscience croissante que tout dans le monde du faux est effectivement artificiel et spécieux et que pour tendre vers le véridique, il y a bien lieu prioritairement de balayer tous les thuriféraires de l’intelligentsia du progressisme de la marchandise, et en premier lieu tous les prébendiers de la bonne conscience gauchiste du Capital qui ont toujours été les meilleurs exploiteurs et fusilleurs du prolétariat. La Commune de Berlin assassinée par la social-démocratie du marché, les soviets des ouvriers et paysans de Russie exterminés par le capitalisme étatique bolchévique, les collectivités ouvrières et paysannes d’Aragon décimées par l’anti-fascisme démocratico-staliniste de la liberté du profit…

La colère prolétarienne durable ne trouve évidemment pas sa source dans la trivialité des apparences premières du niveau de sur-vie tendanciellement dé-croissant tel qu’il est fixé par la baisse augmentée du taux de profit même si les revendications originelles partent bien sûr d’une telle réalité d’élémentaire perception obligée. Aussi, la radicalité des Gilets Jaunes née de là est fondamentalement en sa longévité et son étendue un au-delà de ce qui engendre un par-delà qui permet de signaler l’horizon d’ontologie de l’être générique d’une véritable révolution communière qui s’emploie à replacer la qualité de l’humain au centre du produire ensemble – dans la perspective d’un refus définitif du règne de la quantité marchande… Les prolétaires de cette France communarde constamment définie par Marx comme le détachement de tête du prolétariat universel, ont bien entrepris de comprendre que la dislocation du monde de la tradition sociale qui avait permis la Commune de Paris puis la grève sauvage de 1968 n’avait qu’un seul but et une unique raison capitalistes, dissoudre la gauloiserie réfractaire des séditions de la temporalité critique la plus éminente dans l’immense inculture du melting-pot globaliste du cosmopolitisme de la marchandise, là où tout s’immobilise dans le culte passif et arrêté des platitudes de la transaction éternelle.

Un mouvement de révolution est en marche, mois après mois, dans une inlassable dynamique de conscientisation et dans l’obstination à ne point céder devant la modernité dissolvante du spectacle de la marchandise et contre la liberté de l’équivalent général et son culte solipsistique de l’individu réifié… Le capitalisme mondial est moribond, il ne le sait pas encore au sommet de sa putréfaction mais à la base, là où survit la grande majorité prolétarienne réduite à un absolu silence ou à une totale contrefaçon médiatique, la nouvelle s’est répandu que les jours du gouvernement du spectacle mondial et de ses valets hexagonaux étaient comptés…

En fragmentant l’histoire du prolétariat de France, en voulant le diviser contre lui-même, en mettant constamment en scène des histoires falsifiées et culpabilisatrices de son passé et de son présent, en promouvant et en attisant les flux conflictuels migratoires, en exacerbant les confessionnalismes les plus rétrogrades, le Capital entend nous précipiter vers la guerre civile ethnique dans le dessein de vouloir échapper à la guerre civile sociale qui frappe à la porte. Les Gilets Jaunes face à cette monumentale escroquerie ont dit NON ! Ils ont exprimé le souhait d’enfin en terminer avec la classe dominante dégénérée et fangeuse en appelant sans toujours le savoir mais en la véhiculant sans désemparer cette idée centrale que plus que jamais l’insurrection théorique et pratique devra être totale puisqu’en face il n’y a que ruine, abîme et pestilence…

Loin des chiffres officiels manipulés et manipulant, des millions de prolétaires ont construit leur mouvement de masse pour ne plus être justement une masse domestiquée mais une force historique active de trans-formation… Actuellement, dans la fatigue et une certaine usure, le chiffre est certes quelque peu retombé et si les urbains boboïstes réformistes  de la gauche et de l’extrême gauche du Capital se pointent maintenant plus souvent dans les manifestations qui déboulent dans les métropoles pour gâter cette France périphérique prolétaire qui vient dire Merde à tous les satellites frénétiques de la consommation marchande de commande, cela ne peut rien modifier quant à l’essentiel… L’économie politique de l’aliénation ne parviendra pas à recycler la sédition des Gilets Jaunes pour la métamorphoser en simple rénovation enjolivée des circuits de maniement de la main-d’œuvre stupide de la démocratie des galeries marchandes. Il est évident que sur le fond, la vérité du prolétariat de France qui se sent historiquement et profondément de France prolétarienne a compris qu’il était le dos au mur face à l’impitoyable prédation du fétichisme de la marchandise…

Pendant un certain temps, le monde illusoire de la purulence macroniste peut éventuellement tenir, épaulé par toutes les fausses oppositions de toutes les désagrégations gauchardes et droitistes du pourrissement capitaliste intarissable. Mais après ? Lorsque la dialectique de la récession incommensurable se présentera historiquement comme intensité crisique de la baisse du taux de profit sur-activée et inexorable pour faire resurgir cent fois plus de barrages sur cent fois plus de Ronds-points et qu’à partir de là toutes les usines de toutes les mégapoles de la non-vie, se dresseront en radicalité d’aspiration pour la réalisation d’un autre monde… Qu’adviendra t-il ? La révolution sociale se déclenchera lorsque l’inter-action dialectique des implications réciproques entre le Capital qui ne peut plus se capitaliser et le prolétariat qui ne veut plus demeurer du prolétariat se rencontreront comme déterminations historiques inséparables  d’un procès de caducité de la marchandisation qui concomitamment manifestera la mort de la marchandise et la vie de l’humanité émancipée…

Le monde de l’argent est en train de mourir… Celui de la communauté humaine est en gestation… L’heure bientôt sonnera…La répression régulière et progressive qui s’est abattue sur les Gilets jaunes, dans un flux terrible et colossal de gardes à vues, de mutilations, d’intimidations et de recours massif aux comparutions immédiates et à la prison ferme,  ne peut en fin de compte que provoquer le durcissement et la radicalisation de prolétaires de plus en plus intelligents qui comprennent parfaitement que l’arnaque de la démocratie de la crise du Capital les mène en bateau et que leurs insatisfactions motivées y sont destinées à rester lettre morte. Les Gilets Jaunes sont pour la partie visible, celle qui défile et se rassemble chaque samedi, les éclaireurs de conscience radicale du prolétariat de la domination réalisée de la marchandise despotique qui se trouve en voie de paupérisation redoublée  et qui va finir par se heurter violemment non seulement au pouvoir macroniste mais à tous les pouvoirs qui aspirent à le remplacer car désormais tous les gardiens de l’ordre étatique du spectacle de la marchandise en crise sont condamnés à devoir disparaître… Le prolétariat ne veut plus de Macron mais il n’accorde aucune confiance à la classe politique régimiste toute entière du cloaque démocratique de la décadence capitaliste… Il a récusé, d’abord, les conséquences du système mortifère de la baisse du taux de profit qui en même temps exprime le vandalisme du taux d’exploitation qui l’écrase… Puis il a commencé de contester, ensuite, les causes historiques de la finance mondialiste qui est en train de s’effondrer en faisant savoir que la crise terminale du mode de production capitaliste est bien en train de sur-venir…

Au terme dialectique de ce craquement social majeur, il faut bien voir que par-delà la lassitude et l’affaiblissement partiel des Gilets Jaunes dans cette durée qui persiste, seul compte – le travail de l’auto-négation qui, en ouragan de rage immense et montante,  va dire davantage que l’écume des choses en matérialisant l’évolution d’un processus qui approche d’un point de rupture incendiaire et dont les conséquences – emportant tout sur leur passage – , font frémir de joie tout humain sain de conscience et d’espérance de vie et frissonner de peur toute marionnette fétide de calcul et de manigances en rentabilité…

Depuis la révolution capitaliste de 1789, la raison humaine de la marchandise qui est aussi la raison de la marchandisation humaine est devenue la mesure de toute chose dans le processus général de la chosification et le spectacle du fétichisme de la marchandise totalement réalisée repose désormais sur le principe narcissique de l’autonomie absolue du désir aliéné du commerce et donc du commerce de l’aliénation désirante. Le commun de l’Être a ainsi été foulé aux pieds puis reporté à l’envers sur le terrain des représentations du marché de l’Avoir mais de façon maquillée et nuisible dans le messianisme du monothéisme de l’argent qui a tout accaparé… Le moment présent est celui où la contradiction entre le développement des forces productives de la domestication et les rapports sociaux de leur maintenance atteint le moment historique déterminant de leur impossible reproduction engagée… Et cela se manifeste centralement dans l’antagonisme qui oppose le mouvement révolutionnaire qui perce sous les Gilets Jaunes et l’impossibilité matérielle criante de l’enfermer dans une quelconque idéologie opérante à l’heure justement où tous les leurres idéologiques de toutes les droites et de toutes les gauches terminent leur agonie…

Les samedis de mobilisation se suivent et se ressemblent : du côté du pouvoir de l’impuissance capitaliste de plus en plus visible, on minimise, et du côté de l’opiniâtreté des Gilets jaunes, on résiste. On résiste à la pression médiatique du défigurement, on résiste à la répression étatique féroce, et on résiste aux tracas de l’érosion. Chaque samedi ne déroge pas à la règle. Qui donc craquera le premier ? Le pouvoir, ou la rue ?  Ce qui est sûr c’est que le prolétariat a déclaré la lutte de classe en permanence et qu’il sait plus ou moins – mais plutôt plus – qu’il ne s’agit plus d’apprécier si l’ordre marchand est bon ou mauvais mais essentiellement d’expérimenter les procédés qui lui permettront d’en finir avec lui.  Le pouvoir n’a toujours pas trouvé de solution politique à ce soulèvement et il n’en trouvera pas car derrière ce désordre persistant, il y a le mouvement de la radicalité prolétaire qui se solutionne dans le refus de  toute politique.

Tous les bateleurs idéologiques des diverses gauches de la marchandise qui bavassaient régulièrement et savamment sur le prolétariat tant que ce dernier ne se manifestait pas ouvertement sous le Gilet Jaune ont du finalement avouer qu’ils étaient ses pires ennemis dès lors qu’il a osé produire la réapparition historique de son propre mouvement tel que ceux-ci n’avaient cessé de s’employer à l’ensevelir depuis qu’après 1968, ils n’avaient eu de cesse de l’immobiliser dans l’idéologie évolutionnaire de la marchandise remise à neuf. Le mouvement des Gilets Jaunes est allé au plus loin qu’il le pouvait en demeurant sur le terrain des rapports sociaux existants. Ce dont il va faire maintenant l’expérience c’est l’expérimentation possible à partir de ce qu’il a déjà fait en demeurant encore accroché à se ce terrain, de faire s’ébaucher la négation pratique de ce terrain lui-même et la compréhension théorique de ce déjà fait en toutes ses conséquences afin d’en en-tendre historiquement la logique totale pour mieux accéder à la totalité de la logique historique.

Ce qui apparaît comme exemplaire dans la lutte des Gilets Jaunes c’est son aboutir dans un conflit toujours plus dur qui pose à partir même de ses ambigüités et de ses obscurités, la perspective toujours davantage clarifiée des problèmes historiques de la crise du taux de profit. Et en fonction de cette crise du taux de l’exploitation qui indique ce que signifie la lutte prolétarienne en sa véritable vérité de conscience charnelle, s’est constituée une situation pré-insurrectionnelle de total non-retour. Le mouvement des Gilets Jaunes a remporté une immense victoire de classe en obligeant tous les lieux du fétichisme de la marchandise à se dé-couvrir et en contraignant ainsi tous ses adversaires, des plus arrogants aux plus minables, à devoir s’opposer ouvertement à son mal-contentement si insupportable…Le premier et indéniable succès remporté par les Gilets Jaunes est d’avoir engagé une lutte si inattendue qu’elle a pu immédiatement dresser en face d’eux la contre-révolution compacte du capitalisme en putréfaction… Ainsi tous les syndicats, partis, associations, clubs et loges de la défense capitaliste du privilège ont dû combattre le mouvement des Gilets Jaunes soit pour le circonvenir, le contenir et l’adapter, soit pour l’abattre, le broyer ou le tuer…Comme Engels dans sa fameuse correspondance de 1885 avec Bebel l’avait fort bien pressenti ; dans un moment, profondément révolutionnaire comme celui que nous vivons aujourd’hui,  toute la masse réactionnaire se tient derrière le slogan de la démocratie pure  et lui donne une force accrue… Tout ce qui est contre-révolutionnaire se drape alors dans les plus beaux plis capitalistes du drapeau de la démocratie de la marchandise. Malgré son incommensurable anti-intelligence, le pouvoir sait toutefois que le problème central c’est l’auto-mouvement de la conscience pratique prolétarienne qui s’auto-organise contre l’argent… Il voit que s’il peut l’asphyxier dans les méandres jacassiers de la démocratie directe de la modernisation citoyenne, il a gagné car il a deviné que si le prolétariat saisit que les assemblées citoyennistes de la Cité du Capital constituent l’espace-temps majeur de la réalité dominante de l’esclavage, lui, il est alors irrémédiablement perdu…

Le premier temps des Gilets Jaunes fut celui sur le territoire du commun du contre-isolement, de l’élémentaire refus de leurs conditions d’existence opprimées, taxées et moquées… Leur deuxième temps fut la réponse radicale qu’ils surent opposer à l’encontre du mépris journalistique et policier des manipulateurs cyniques de toutes les boutiques du marché de l’aliénation. Le troisième qui sera le plus scandaleux pour les amis du crétinisme de la marchandise et donc aussi pour les faux-amis de l’auto-abolition prolétarienne, sera celui où les Gilets jaunes, laissant tomber leur costume initial de haute visibilité revendicative, rappelleront à tous que la question sociale n’a pas finalement pour objet de faire le ménage dans le personnel politique de la marchandise mais bien d’en balayer révolutionnairement tous les personnels en éradiquant tout ce qui fait obstacle à la communauté sans argent ni État…

Ce sont donc les prolétaires qui à partir du mouvement des Gilets Jaunes en auto-dépassement subversif, imposeront le surgissement du projet communiste qui est la logique immanente du mouvement réel de la vie des hommes qui se dresse contre la mort machinique du Capital. Et ce projet n’est rien d’autre que ce qu’est le prolétariat lui-même en ce qu’il peut et doit faire historiquement selon la dialectique déterministe qui sait que seul est possible ce qui est nécessaire en ce que la nécessité est ce qui ne peut pas ne pas être en tant que détermination de la dialectique de l’histoire…Ce sont donc les prolétaires combattant leurs conditions d’existence chosifiée qui, en dernière instance, décideront du moment objectif où seront atteintes les limites historiques du devenir capitaliste. En d’autres termes, le capitalisme atteint les limites historiques de sa possible reproduction lorsqu’il se révèle comme procès de caducité quand la contradiction valorisation/dé-valorisation qui signale le mouvement dialectique de la baisse du taux de profit touche le point extrême qui rend inévitable l’auto-invalidation de la domination pleinement réalisée de la marchandise mondiale. Il n’y a pas d’un coté, la crise sociale révolutionnaire puis de l’autre, la crise économique finale… Le mode de production capitaliste meurt en tant que totalité déterministe globale devenue incapable de reconduire historiquement la détermination de son auto-présupposition lorsque la logique de son déploiement rend impossible le déploiement de sa logique. A cet instant, les prolétaires entreprennent d’en terminer avec leur situation d’internés salariaux et d’en commencer avec eux-mêmes à titre humain parce que l’implication réciproque qui lie le Travail au Capital cesse de pouvoir travailler sa capitalisation et simultanément de capitaliser le pouvoir de son travail… C’est donc exclusivement, la crise terminale de la matérialité historique pratique de la conscience fausse domesticatoire qui permet le jaillissement de la conscience vraie émancipatoire… Le mouvement de l’une est aussi le mouvement de l’autre… Tant que le prolétariat ne se bat pas sur le terrain de la nécessité advenue du communisme universel, ce qu’il pense et fait même au niveau de ses composantes les plus radicales se trouve obligatoirement, en dernier ressort, en situation d’être neutralisé ou digéré pratiquement par l’idéologie de la domination marchande à qui il reste encore du temps devant elle…

La crise des Gilets Jaunes ouvre-t-elle à échéance rapprochée la faisabilité d’un agir révolutionnaire qui pourrait dépasser en acte l’infamie de l’économie politique… C’est dans la production de l’explosion de la production des chimères de l’endettement qui déguisent et camouflent la saturation du marché mondial et le crépuscule de la scène politique que l’on trouvera la réponse en examinant si la crise de la sur-production financière et le krach bancaire du système monétaire international qui s’annoncent enclencheront ou pas la crise de l’implication réciproque Prolétariat <-> Capital…

Les Gilets Jaunes ont commencé à saisir cette réalité essentielle que seule la lutte qui ne prend pas de gants et refuse de marchander est la vraie réalités des hommes qui se tiennent droit en la force du dés-enchaînement. Si les prolétaires ne font pas chuter le capitalisme c’est simplement parce que tant qu’ils s’opposent aux forces réelles de la marchandisation qui possède encore la force de réaliser sa position, la reproduction aliénatoire de la servitude est en incapacité historique de pouvoir tomber… La mort de toutes les idéologies qui ont écrasé le prolétariat en toutes ses luttes depuis des siècles est en train de définitivement faire disparaître l’idéologie démocratique de l’égalisation des hommes dans la valeur d’échange concentrationnaire qui fut, sur les derniers siècles, le grand mensonge central de l’histoire des hommes asservis par la loi du profit.

Les Gilets Jaunes ont su percevoir la misère du monde même s’ils ne savent pas encore la désigner dans sa dénomination la plus exacte… Mais le monde de cette misère est parlant même quand il se tait… La pire des choses qui aurait pu arriver aux Gilets Jaunes, c’eût été qu’ils ne parviennent pas à trouver leur ennemi et à savoir là où il est et là où il tente d’aller… L’ennemi du prolétariat, c’est à dire toute la clique macroniste des larbins de l’OTAN et de l’axe atlantico-sioniste du pourrissement marchand en toutes ses relèves potentielles incarnent ce que justement le prolétariat ne supporte plus… Dans le monde de la marchandise spectaculaire en crise généralisée, les actes radicaux des Gilets Jaunes ont su contrarier tous les projets cosmopolites du sauvetage pathologique de la dictature de la productivité de l’exploitation des hommes et de la nature… De cette façon, le prolétariat a contraint ses ennemis à se démasquer en montrant tout à la fois ce qu’ils veulent pour perpétuer la réalité excrémentielle contemporaine et ce que lui-même, en acte de sédition sans trêve, désire en joie d’in-subordination illimitée.

Le soutien prolétarien aux Gilets jaunes est dialectiquement territorialisé et il indique très précisément la place et l’identité géographiques de la fracture de classe dans le cadre des derniers réaménagements spatiaux de la rente urbaine de la marchandise : les cadres des grandes métropoles du Capital attachés à la classe capitaliste, mais aussi les habitants clientélisés des banlieues de l’immigration bien-aimée ne pouvaient pas s’en sentir solidaires et – malgré les tentatives de toutes les gauches de la marchandise –  pour étouffer la fièvre prolétaire et la faire affluer dans les marécages boboïstes des sollicitations sociétales du capitalisme vert, LGBTiste, migrantiste et féministe de la marchandise la plus moderniste envisageable, le puant bidouillage n’a pas fonctionné… La bêtise du Gilet Jaune de base le plus ringard sera décidément toujours plus intelligente que le cerveau crevé de tous les plus arrogants professionnels de la merde culturelle marchande au goût du jour de la banque Rothschild et de toutes les autres… Il suffira de se remémorer ici l’important texte de Marx sur  Les luttes de classes en France qui démarre justement sur la dénonciation des aristocraties financières et de cette dictature bien particulière du crédit et de la banque comme émanation symptomatique de la dialectique répétée du fétichisme de la marchandise en mouvement de crise toujours de plus en plus intense et férocement omnipotent.

Aucun mouvement de vraie vie humaine ne pourra jamais s’imposer contre l’industrie capitaliste de la mort s’il ne met point au centre de son combat, la vie totale de la vérité de l’humain en mouvement d’universalité. Tant que le prolétariat ne produit pas l’auto-mouvement universel de cette vie totale assumée, l’idéologie du réformisme peut toujours revenir l’arraisonner sur tel ou tel aspect particulier ainsi abandonné aux charognards … Ici, il convient toujours donc d’en revenir à la dialectique et au déterminisme, ce qui est le même processus ; celui de la rationalité du réel en dia-logue d’insurrection avec la réalité du rationnel comme dynamique de conscience consciente qui sans concession se fait mouvement réel historique d’auto-émancipation des hommes… Le mouvement de l’émancipation contre le Capital et l’État est toujours récupéré par les améliorateurs de la prostitution universelle marchande et ainsi sans cesse maqué  par tous les progressistes de l’aliénation renforcée tant que le prolétariat ne ramène pas tout le sens de l’histoire à sa propre auto-négation, ce qui ne peut paraître que lorsque l’histoire s’amène elle-même à réaliser son sens dans cette ultime destination du prolétariat qui s’auto-abolit dès lors que le Capital peut s’auto-invalider…

L’objectif de l’idéologie demeure toujours la confusion, l’aveuglement, le brouillement, le désarroi et l’amalgame de telle sorte que l’inversion, l’indistinction et l’occultation permettent infiniment au spectacle du fétichisme de la marchandise qui en est le moment historique le plus avancé, de pousser toujours plus en avant ses nécessités de voilement, d’obscurcissement et d’opacification dont les agents les plus provocateurs sont évidemment ceux qui sous le masque de l’extrême gauche du Capital prônent toujours davantage de mouvements de libération pour finalement toujours plus élargir le territoire de la marchandisation de l’humain. La crise de la domination réalisée de la loi de la valeur est le moment où se réalise la crise inexorable de la puissance d’illusion du mode de production capitaliste qui rend là alors parfaitement visible que la classe dominante perd son pouvoir de domination parce que la matérialité pratique de son pouvoir d’intégration et de dressage s’est pleinement dé-couvert à la lumière de la lutte des classes qui a alors obligé tous les ennemis du prolétariat à se dé-masquer contre ce que ce dernier a mis en mouvement comme acte de sa volonté…

Sur ce terrain, le mouvement des Gilets Jaunes,  confronté à la vaste haine de toutes les magasins et officines du vieux monde,  a su prouver que tous les interlocuteurs que cherche le pouvoir doivent toujours répondre à cette unique obligation fonctionnelle qu’ils doivent, en premier lieu, permettre à l’État de ne parler qu’avec lui-même et que de lui-même. Le surgissement des Gilets Jaunes est en soi la première défaite majeure du pouvoir et cela signale la réapparition du mouvement révolutionnaire dés-empêtré de toutes les anciennes illusions et hallucinations qui ont cadenassé le prolétariat depuis la fin de l’agitation de 1968. La lutte des Gilets Jaunes a appris à nombre de prolétaires à se connaître, se parler et à produire eux-mêmes les moyens de transmettre et d’exprimer le contenu de leur combat. Cette lutte est d’autant plus inexorable que sa dynamique est irrémédiable et que son point de départ restreint et réformiste était bien entendu beaucoup plus profond en son essence que son visible initial pouvait le laisser croire. Les Gilets Jaunes ont alors traduit dans les faits ce qu’ils voulaient en commençant à exposer la réalité d’un processus jamais arrêté qui indéfiniment dérange, se déplace, chemine et avance.

Comme toujours, appréhender le mouvement général de l’histoire en ses lois constitutives, c’est donc encore et toujours en saisir la dialectique et le déterminisme qui sont finalement la même réalité au sens où l’effet véritable – de la rationalité de l’histoire – signale évidemment la vérité de la cause – de l’histoire de la rationalité – en ce que le procès de production de tout événement résulte forcément de la dialectique des forces productives telle que ces dernières – de manière déterministe – constituent la matérialité concrète et phénoménologique de tout ce qui se passe au moment où cela survient nécessairement dans les formes logiques qui en découlent. Grâce aux Gilets Jaunes, tout le monde peut dorénavant savoir que le seul critère sûr de la radicalité c’est la dialectique d’auto-compréhension que la pratique historique a de l’histoire de sa pratique…L’importance d’un mouvement social doit exclusivement être envisagée par rapport à la place réelle qu’il indique et qu’il explique au regard du processus effectif de l’histoire des luttes de classes… Les mois derniers ne se sont point passés en vain… Ce qui est en train de faire échouer tout projet gouvernemental qui tenterait de croire qu’il peut durablement gérer la crise approfondie du taux de profit qui avertit de la crise du taux d’exploitation, c’est que la dialectique de phagocytose du Capital industriel par le Capital financier empêche désormais tout pouvoir politique de gérer quoi que ce soit d’autre que l’empirement continu du spectacle de l’effondrement…

Comme la grève sauvage de 1968 en son temps et mieux encore, les Gilets Jaunes ont clarifié la situation des affrontements de classe en mettant en lumière pratique la position fondamentale des forces en présence. Le parti de l’ordre en toutes ses fractions politiques, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital, ne peut imposer son pouvoir qu’à la condition que la lutte de classe prolétarienne ne puisse pas se donner les moyens d’intervenir de façon autonome. Le mode d’organisation horizontal et anti-hiérarchique a répondu aux exigences de la lutte radicale qui a défendu la substance de sa propre existence en éliminant à chaque fois tous ceux qui recherchaient un emploi de chef de file pour remplacer le commandement de  la merde présente par une merde de commandement à venir. On a ainsi confirmé ce que l’on savait déjà… Pour le prolétariat révolutionnaire, l’organisation ne saurait être autre chose que la conscience pratique de l’auto-défense active du mouvement qui, dans son auto-expérience de perspective d’ensemble, marche vers l’abolition de l’argent et de l’État a contrario de tous les gouvernements du monde réifié…

La partie émergée de l’iceberg social qui montre les côté irrésolus, flous et encore incertains du mouvement des Gilets Jaunes ne doit pas nous égarer… La partie immergée de l’iceberg qui s’inscrit, elle, à rebours et dans l’indication évidente des véritables forces en présence, en déterminant le procès d’auto-dépassement des imprécisions et des indécisions initiales, est la plus importante car c’est elle qui clarifie la situation d’ensemble en fonction de la crise totale de l’économie-monde qui ne peut plus assumer le monde-économie de sa totalité. Les Gilets Jaunes auront appris du présent reflux partiel qu’il entraîne bien sûr le contentement et le dédain de l’ennemi mais surtout qu’il appelle pour être surmonté des actions toujours plus massives et fulgurantes… Il faut en effet en permanence aller plus loin au maximum du maximum car sans cela on perd sa possibilité d’agrandissement et donc on se perd soi-même…

Le Capital ne peut continuer d’imposer le pouvoir de son imposition que dans l’espace-temps de la reproduction sociale où la dialectique des luttes de classes ne rend pas encore possible le mouvement de l’intervention prolétarienne autonome. La théorie révolutionnaire du prolétariat qui avance par son procès d’auto-négation vers la communauté humaine est la conséquence d’une action pratico-théorique qui doit perpétuellement œuvrer à s’entretenir et se renforcer afin d’exprimer toute la cohérence historique du mouvement réel qui caractérise le désir de vie historique authentique. Parler des Gilets Jaunes, c’est parler de la crise de l’économie politique qui en générant une désagrégation historique profonde a posé les bases d’un retour de la révolution sociale. Depuis le surgissement du capitalisme médiéval du XIV° siècle italien jusqu’à la guerre impérialiste mondiale de 1914, la domination formelle de la loi de la valeur a connu de nombreuses  crises  qui constituaient seulement en fin de compte des moments d’adaptation vers un mode de production capitaliste pur, dégagé de toutes ses antériorités digérées et enfin abolies puis à dater de la domination réelle, la marchandise a enfin pu se construire un monde adéquat à sa propre essence. Subséquemment,  les crises du XX° et XXI° siècles et leurs deux charniers planétaires généralisés tels qu’ils ont été nécessaires pour absorber les sur-productions impressionnantes de la baisse du taux de profit, ont signifié que les crises de ce temps là n’étaient, elles, que des instants significatifs par lesquels la contradiction valorisation/dé-valorisation menait peu à peu le capitalisme à sa mort. La crise de 1968 a marqué la fin des chimères de la reconstruction d’après 45 puis elle a créé simultanément le mouvement dévastateur de la domination chimérique du crédit et de la dette impérialistes qui a conduit à l’insubordination générale du prolétariat et à la fin du système de Bretton Woods lorsque la guerre commerciale recommencée imposa que les Etats-Unis mettent fin à la convertibilité du dollar en or pour défendre le suprématisme de leur intérêts économiques vitaux en assurant le règne absolutiste d’un dollar obligatoirement universel…

Comme Marx n’a cessé de le montrer et de l’expliquer, le temps de la domination formelle du Capital marque le moment où le Capital industriel détermine historiquement le Capital financier alors que le temps de sa domination réelle marque le moment où le Capital financier détermine historiquement le Capital industriel…Plus le mouvement de la valeur se développe et plus augmente la composition organique du Capital et simultanément sa productivité qui fait ainsi décroître la valeur contenue en chaque marchandise puisqu’il n’ y a valeur qu’à partir de la force de travail humaine exploitée.  La machine ne pouvant que transmettre par son usure la part de valeur de travail humain cristallisée en elle, la concurrence entre capitaux fait ainsi nécessairement toujours baisser le profit en termes de taux alors même qu’il enfle en masse. C’est pourquoi à mesure que les marchés ne cessent de s’engorger, la question de la circulation, de la vente et de la réalisation des marchandises en argent devient vitale et nécessite des incontinences de crédit et de dettes afin de toujours davantage anticiper des transactions qui pourtant sont toutes plus illusoires les unes que les autres. Cette surdétermination du Capital financier sur le Capital de production induit une dialectique de spéculation forcenée qui va prochainement déboucher en retour sur une contraction brutale des modes de paiement résultant du fictif sur-abondant et ainsi voir un écrasement monétaire mondial. Ainsi, au fur et à mesure que l’on se dirige vers la phase historique où le spectacle du fétichisme de la marchandise n’aura plus aucun avenir, la crise des Gilets Jaunes aura eu ce grand mérite de nous faire entrevoir que d’ores et déjà, le fétichisme de la marchandise spectaculaire n’est même plus assuré du tout d’encore posséder un présent.

L’auto-mouvement des Gilets Jaunes ne fut que le début de cette lutte massive qui va venir tout submerger et s’affirmer ouvertement face à l’écroulement des groupes financiers, la décomposition de toutes les structures sociales et le pourrissement de l’État et de toutes les équipes à prétention  dirigeante. Le nouveau temps qui s’apprête à s’ébaucher sera celui où les Gilets jaunes s’auto-invalideront en tant que prolétaires qui revendiquaient seulement un meilleur statut de taillables et de corvéables en devant conduire le refus de la crise mondialiste de la marchandise à se renverser dialectiquement en projet révolutionnaire contre l’argent et l’État. Et là si le temps déterministe de la nécessité objective du procès de caducité de la loi de la valeur est bien consommé, la dynamique d’auto-organisation des ex-Gilets jaunes à conscience lacunaire et inaboutie deviendra auto-mouvement de la critique radicale du travail et de l’échange, c’est à dire auto-conscience exhaustive du processus de communisation.

Ce qui va être déterminant pour le futur c’est la réponse que l’histoire apportera à la question suivante : quand le combat social des prolétaires cessera t-il de vouloir contrôler le terrain de l’ennemi pour imposer le sien en congédiant tous les chiens de garde de l’intelligentsia de la réification et tous les apôtres de l’aliénation modernisée ? C’est par l’indétermination historique de sa genèse que le prolétariat définira ensuite l’homogénéisation de sa lutte de classe historique. Le propre de l’idéologie démocratique de la pensé totalitaire de la marchandise telle qu’elle est née dans les laboratoires de recherche du gauchisme de marché et ensuite déclinée par toutes les gauches et toutes les droites de l’absence organisée de la vraie vie, est de toujours réinterpréter le mouvement de l’histoire en fonction de son dernier moment ; la tyrannie sans fin du spectacle de la commercialisation globale.

Les couches moyennes du Capital qui sont le lieu par excellence où l’on trouve les  professionnels de l’information et de l’enseignement du conditionnement social veulent nous persuader que les lois pourraient véritablement modifier la réalité historique. En tant que spécialistes du discutailler, elles adorent palabrer et bavarder de ce que la société devrait ne pas être ou pourrait devenir. Ces couches directement dépendantes mentalement de la classe capitaliste, dissertent sans arrêt de l’exemple suisse, américain ou nordique en se persuadant que la gestion politique est le ressort central de toute société. Mais les discussions et les querelles qui nous narrent la société de l’avenir à partir du législatif et du constituant n’ont pour objet que de dissimuler les enjeux historiques véritables de ce qui produit et reproduit la domination. On tente là tout simplement de nous berner en nous envoyant sur les voies de garage des machineries institutionnelles où rien ne se décide en vérité afin d’éviter que survienne de vrais conflits de classe qui poseront d’emblée la négation radicale de toutes les institutions de la division aliénatoire de l’existence et donc de l’État.

De l’ultra-droite à l’ultra-gauche du Capital, tous les partis et tous les syndicats s’entendent sur ce point central : préserver à tout prix l’organisation de la marchandisation en muselant et bâillonnant tout ce qui pourrait produire le développement de la conscience historique radicale. Mais le gauchisme sociétal de l’argent arrangé étant le nec plus ultra du devenir des couches moyennes dans un moment porteur de devenir révolutionnaire, il a pour première attribution d’éviter la généralisation de la lutte des classes. Et c’est toujours en ces instants majeurs où le prolétariat se lève dans l’objectif de combattre la politique que les couches moyennes découvrent, elles,  qu’il faudrait la sauver… C’est parmi elles que l’on trouvait hier l’idéologie de l’auto-gestion de la production existante et c’est encore chez elles que l’on trouve aujourd’hui l’idéologie de la démocratie directe et référendaire de l’auto-constitution de la servitude maintenue…Et évidemment, ces couches se voient là par le type de fétichisation technique attachée à leur fonction, les acteurs prépondérants d’une telle mascarade.

L’émancipation humaine n’est pas une question technique qui additionnerait des mesures constitutionnelles et administratives pour gérer humainement les rapports sociaux de l’in-humanisation marchande. C’est une perspective  historique qui pose révolutionnairement  la question de la fin de la politique et de toute activité séparée. C’est la situation précise de la crise du taux de profit qui détermine les forces et les faiblesses de chaque camp. Et c’est l’absence d’une organisation hiérarchisée qui a fait la force originale des Gilets Jaunes au point de faire trembler l’État quand ces derniers se sont aperçus que les revendications syndicales et politiques dans lesquelles on tentait de les enfermer ne pouvaient que renforcer leurs conditions d’existence dans l’esclavage. C’est le niveau de lutte de classes qui surviendra à partir de cet enseignement qui permettra in fine de voir si l’État peut rétablir durablement l’ordre du racket sur le travail en résorbant la critique radicale montante du salariat. Il ne le pourra pas par ses seules aptitudes et aisances à étouffer, réprimer ou détourner…Ce qui permettra à l’ordre de se ré-ordonner sera exclusivement le seuil de maximalisme dont fera preuve l’autonomie prolétarienne liquidant ou pas toutes les représentations politiques…

Pour l’heure, il est tout a fait infructueux de rabâcher les défaillances du mouvement social. Au regard du comprendre dialectique, il faut positiver le négatif en ce qu’il est le noyau central de tout devenir qui dégage la vérité de la positivité en tant qu’auto-expérience d’un mouvement d’immanence qui rompant avec les mythes de l’économie politique et de ses gestions spécialisées, impulse la véritable tension possible vers l’auto-organisation nécessaire. La production pour être humaine devra quitter le terrain de l’économie et de la politique, sciences obscurantistes de la rentabilité, de  l’exploitation et de la domestication des hommes…Le prolétariat en s’auto-supprimant et en instaurant la production de la Commune universelle, sur la base des seuls besoins génériques de l’espèce, expérimentera alors la véritable satisfaction humaine d’un monde sans argent ni État. Un moment révolutionnaire et nous en vivons un,  n’est pas simplement la réalité du coup qui est porté à l’ennemi de classe, c’est la réalité pratique de l’auto-organisation révolutionnaire du prolétariat qui se dégage des épisodes contradictoires et indécis qu’il traverse afin de faire ressortir la vérité globale de l’action en mouvement.

L’actuel mouvement social a pris la parole et il tiendra parole car il parviendra par l’expérience dépassée de ses incapacités à entrevoir la ligne générale de sa capacité a mesure que le mode de production capitaliste cessera de pouvoir s’organiser comme pouvoir global. Les Gilets Jaunes ont ouvert une nouvelle époque qui refuse de moderniser le système du profit totalitaire et qui leur permet de retrouver le fil du temps radical, celui qui éradique toutes les puissances d’aliénation qui contrecarrent l’auto-négation du prolétariat. Les Gilets Jaunes sont la réaction spontanée et révolutionnaire d’un vrai mouvement anti-capitaliste contre la révolution du cosmopolitisme du marché autocratique. Les Gilets Jaunes du mouvement de novembre 2018 ont dit : Non à toutes les modes obligatoires de la dictature capitaliste des métropoles de la modernité servile et NON à la paupérisation généralisée… Ils savaient pertinemment que les multinationales de la marchandise soutiennent le LGBTisme, le droit des femmes à l’équivalence commerciale, le libre-échangisme des cargaisons, des corps et des sexes, l’armée de réserve immigrée et toutes les farces et taxes de la transaction énergétique marchande… Comme ils étaient un danger immense, tout a été entrepris pour les éliminer par le biais d’une violence policière considérable et de manipulations médiatiques incalculables…

Comme le montre Marx dans Les luttes de classes en France, la marche de la révolution lorsqu’elle mûrit si rapidement, produit une situation très caractéristique qui pousse tous les réformistes de la marchandise à se grouper trompeusement autour de la lutte subversive pour mieux tenter de la gâcher et la défigurer…

Par conséquent et comme d’habitude, L’État –  à côté de la police –   a fait intervenir les derniers mercenaires de la gauche métropolitaine du Capital qui se sont mis à passer le fameux gilet pour venir insidieusement corrompre chaque cortège de prolétaires péri-urbains de leurs bannières et slogans réformistes extrêmes pour tenter de façonner spectaculairement un nouveau manifestant devenu correct puisque l’altermondialisme dans lequel on s’essaye là à dissoudre le combat prolétaire n’est que la fourberie supérieure du mondialisme…Les Gilets Jaunes de 2019 ne sont pas dupes et quand ils voient leurs aspirations être ainsi corrompues par tout l’opportunisme de la boboïtude syndicalo-politique, ils préfèrent rester chez eux dans ces territoires reculés de la France profonde où l’on a jamais assimilé les progrès de la marchandise à la dignité de l’humain…Le prolétaire des campagnes de l’Eure monte de moins à Paris, celui de Charente-Maritime n’a plus tellement envie de descendre sur Bordeaux …Ils ne voient, l’un et l’autre,  aucun intérêt de classe à aller défiler avec les derniers débris gaucho-libertaires du Capital qui fossilisés dans leurs vieilles lunes sont incapables de voir qu’ils ne sont que les ultimes idiots utiles de l’extrémisme spectaculaire de l’actualisation capitaliste.

Lorsque le Capital a voulu diaboliser les Gilets Jaunes à travers toute une série de manœuvres usant des fameux tabous issus du deuxième charnier capitaliste mondial et que toute les boutiques de l’esthétisme radical du spectacle gauchiste marchand ont applaudi à toutes les dénonciations étatiques ainsi produites, on pouvait instantanément se rappeler que Trotski et Lénine fusillant les marins de Kronstadt les traitaient de gardes blancs pendant que la république espagnole démocratico-staliniste liquidait, avec l’aval des ministres de la CNT, les ouvriers barricadiers de mai 37 à Barcelone en les désignant comme 5° colonne du franquisme…On connaît la chanson, le gauchisme a toujours voulu se faire une place pour systématiquement rejoindre le grand concert de la répression étatique… En fait, le gauchisme est finalement tout ce que peut devenir la contre-révolution dans un moment révolutionnaire… C’est la raison pour laquelle le Gilet Jaune optimiste dans l’intelligence de son mouvement et qui a compris que le temps qui vient sera celui de la grande explication contre la pourriture capitaliste et étatique, n’a que mépris pour les ruines gauchistes… Il sait que c’est encore une simple forme finissante du pouvoir qu’il conteste…

Dans la domination réelle totale du Capital amorcée par la crise de 1968 et aujourd’hui pleinement réalisée, la marchandise se soumet toutes les qualités de l’homme social et l’intégralité des espaces symboliques et matériels… La métropole dont la périphérie est partie intégrante définit ainsi l’usine totale de la réification absolue…L’analyse de la formation sociale métropolitaine conduit à y lire la manière dont s’y agence l’antagonisme social total entre le prolétariat de la périphérie ; la classe capitaliste du centre avec ses alliés des couches moyennes et de la banlieue immigrée clientélisée. Le Capital n’est pas une chose mais un rapport social de production déterminé. Le taux de plus-value ne mesure pas seulement le rapport entre le temps de travail non payé et le temps de travail payé mais d’abord la dialectique du rapport d’exploitation qui fonde l’antagonisme de classe réellement existant. La composition organique n’est pas simplement un rapport entre les machines et les hommes puisque c’est l’expression du rapport de domination de la machine Capital sur l’homme-force de travail. Le mouvement de sa croissance est donc par conséquence l’indicateur d’un redoublement toujours plus despotique du spectacle de cette domination. La baisse du taux de profit n’est pas simplement l’indice d’une baisse du rendement capitaliste, c’est le signe de la perte de capacité historique de développement de la formation sociale marchande toute entière. C’est la mesure déterministe de la mort de la marchandise qui annonce ainsi que le déploiement de la contradiction valeur d’usage/valeur d’échange est en train de complètement s’impossibiliser. C’est pour cela que la crise des Gilets Jaunes en ce qu’elle va déboucher sur toute autre chose est décisive car elle vient marquer le temps de la crise historique générale qui signale que la totalité de la matérialité sociale produite par le mode de production capitaliste a atteint sa masse critique en tant que la domination réelle totale ne saurait être, en durée et finalement, qu’auto-destruction totale de la réalité de la domination.

Le caractère absolu de la contradiction entre le mouvement de la surproduction de la formation sociale et les limites toujours plus pesantes du déterminisme de la plus-value relative telle qu’elle définit la productivité du travail machinique qui vampirise toujours plus la plus-value absolue extraite, elle,  directement du travail humain exploité, va conduire à la grande crise générale historique et terminale… Crise de l’impossible reproduction du Capital, crise finale de l’univers des fétiches et de la cybernétique sociale de la marchandise, voilà vers quoi nous allons et voilà  pourquoi la loi auto-destructrice et explosive du Capital, cette loi qui anime tout, va animer le réveil de la guerre sociale totale, apparue en filigrane dans le mouvement des Gilets Jaunes et qui va se reproduire demain sur une échelle bien plus large et plus solide avec des expressions bien plus dé-chaînées. L’auto-négation de la valeur d’échange en générant l’auto-négation du mode de production capitaliste lui-même obligera le prolétariat à alors s’auto-abolir pour faire émerger une véritable production de la vie, un rapport entre les hommes, la nature et les choses qualitativement et radicalement différent.

Que va t-il donc se passer sur les mois et les années qui viennent ? Comment le mouvement des Gilets Jaunes va t-il s’auto-mouvoir radicalement pour se projeter vers une dynamique approfondie de lutte des classes qui pourra se trouver en situation de briser la dictature sociale de la schizophrénie métropolitaine du Capital ? En domination réelle pleinement réalisée, le Capital est devenu l’Unité du Monde absolument mondialisé, il y a compénétration totale entre la production réifiante et la société chosifiée dans la soumission de tous les rapports sociaux à la production de plus-value qui ne parvient plus à justement socialiser cette production. Dans toutes les crises d’avant la crise terminale, le contenu de la contre-révolution démocratique du Capital est toujours de préparer les conditions de la reprise et de la restructuration supérieure du capital. De façon concrète et sur ce parcours logique, le prolétariat dans sa lutte ne pourra abolir la valeur qu’une fois advenu le procès historique d’auto-abolition de l’histoire de la valeur quand toute restructuration supérieure sera en fait in-accessible.

L’abolition de la névrose propriétarienne et de la soif de domination politique dans la révolution n’est pas une mesure juridique mais résulte du rapport de communisation qui fait surgir la communauté vivante du désir anti-réifié. C’est en approfondissant sa contradiction avec le Capital que la tendance à la révolution détruit en les dépassant toutes,  les manifestations de la crise de la décomposition de la marchandise mondiale lorsque le rapport immédiat entre le prolétariat et le Capital cesse de pouvoir être implication réciproque de cette  reconduction possible et  devient réciproque implication de cette reconduction alors im-possible.

Dans une perspective historique dia-lectique, il faut comprendre qu’il n’y a pas de rupture de continuité logique entre la lutte de classe telle qu’elle est le développement du Capital et la révolution telle qu’elle est la production du développement de l’anti-Capital produisant ainsi le communisme.  Bien au contraire, il s’agit simplement d’un aboutissement de la logique de cette continuité qui pose de la sorte la nécessité d’une trans-croissance de sa détermination, autrement dit d’une transformation radicale du rapport entre les classes vers l’abolissement des classes.

La contradiction historique entre le Prolétariat et le Capital s’appelle l’exploitation. Elle est leur reproduction réciproque et porte simultanément la nécessité de son dépassement quand la contradiction valorisation/dé-valorisation ne peut plus se renouveler et se manifester comme réification prétendûment inéluctable. La contradiction entre le Prolétariat et le Capital est le développement du Capital, de sa naissance à sa mort, et sa biologie est déjà sa nécrologie puisque chaque moment de ce long cycle historique n’est finalement qu’un long compte à rebours vers le procès de caducité de la loi de la valeur elle-même. Même si pratiques réformistes et révolutionnaires ne revêtent évidemment pas des formes similaires puisque les secondes sont l’auto-négation des premières au moment où la décadence totalement réalisée de la marchandise rend définitivement impossible la possibilité du réformisme lui-même, il convient de voir que le mouvement contradictoire de ces différences et de leurs oppositions n’est rien d’autre que le sens de l’histoire vers la crise catastrophique dernière du mode de production capitaliste et que ces formes antagoniques constituent la dynamique historique de la transformation générique de la lutte de classe revendicative en lutte de classe révolutionnaire.

La révolution sociale est l’acte historique terminal du mouvement déterministe déclenché par un Capital parvenu au terme de l’histoire mondiale de sa domination achevée. C’est l’action finale de la temporalité du Capital en sa crise finale mais c’est déjà et surtout un au-delà de la crise du Capital car la temporalité en question est surtout le moment de la réalisation ontologique d’une modalité essentielle de l’être du prolétariat transcendant sa situation de classe asservie de la société du fétichisme de la marchandise. Ainsi, l’irruption communiste du prolétariat est le véritable aboutissement du rapport contradictoire entre les classes dans le mode de production capitaliste devenu historiquement incapable de reproduire sa propre histoire. La crise finale consiste donc, selon le développement même du déterminisme du spectacle de la marchandise, dans le rapport dialectique de l’auto-négation de l’implication réciproque Prolétariat <-> Capital, en tant que  prémisse historique d’un mode nouveau de production de la vie humaine enfin dégagé des abjections de l’argent et de l’ignominie étatique. C’est alors une situation historiquement unique dans le fil du temps universel par laquelle le rapport entre les classes, dans le mode de production capitaliste définitivement en situation d’auto-anéantissement, s’autodéfinit et se précise comme production de l’immédiateté sociale de l’être générique : le communisme universel.

A quel niveau de décomposition nous trouvons nous à ce jour après cinq mois de crise intensive de la valeur d’échange et de toutes ses représentations idéologiques, du point de vue de la radicalisation possible du mouvement social des Gilets Jaunes vers le retour d’un prolétariat offensif, seule vraie classe dangereuse pour la sur-vie de la dictature généralisée de la marchandise… La réponse va venir assez rapidement à mesure que les mesures fantasmagoriques du  marché financier mondial s’avèreront systémiquement incapables d’enrayer la crise de sur-production universelle… Ce qui s’est révélé dans les prodromes de l’été 2007, ira mille fois plus loin et plus fort… Les faillites se généraliseront  sous le poids des produits  toxiques que les grandes banques et les fonds d’investissement ont continûment écoulés depuis des décennies spéculatives sur l’ensemble du système monétaire international de la fictivité galopante. Dès lors que les solutions du marché de la crise auront été épuisées, la seule solution pour la crise du marché sera d’avouer pratiquement que le système mondial de l’économie financière est lui-même en train d’exprimer l’auto-invalidation du système financier de l’économie du monde et donc l’agonie du monde de l’économie…

Très récemment sur un rond-point de Haute-Aquitaine  momentanément délaissé par ses occupants, l’on pouvait lire inscrit sur un grand panneau : PLUS ICI MAIS TOUJOURS LÀ… Cela résume parfaitement la situation actuelle…Le Pouvoir a joué la montre et les miettes. Il a perdu et comme le niveau de la crise lui a retiré tout moyen d’action et de réaction, il est nu, totalement nu puisqu’au terme du grand débat de toutes les impostures concentrées et de la déliquescence des assemblées générales de la structuration réformiste responsable, le flux indomptable des prolétaires hors de contrôle va continuer son chemin… Le mouvement social des Gilets Jaunes l’a massivement compris même s’il n’en a pas encore tiré toutes les conclusions et par delà les samedis de mobilisation symbolique toujours renouvelés, la dynamique du prolétariat a parfaitement appréhendé qu’il fallait développer la lutte ailleurs et autrement. Certes, pour l’instant ce nouveau terrain n’a pas encore été trouvé et par delà tous les angles morts, l’angle ultime et décisif du devenir radical de la vie se cherche encore…Mais dégagées de la mentalité bornée des hommes soumis à la chosification, les saisons qui viennent ouvriront indubitablement la route à une autre dimension de guerre sociale qu’il va falloir correctement appréhender pratiquement et théoriquement… La Vieille Taupe n’a pas cessé de creuser et elle va persister en son bel ouvrage de négation de la pourriture mercantile de rigueur… Il conviendra d’être en ce temps si spécial à la hauteur des Vérités et des Beautés de l’époque afin d’en communiquer l’exemple…La crise mortelle de la dictature démocratique de la valeur d’échange est l’auto-présupposition du surgissement radical de la Commune… Elle vient… Et voilà sans nul doute la plus désirable et la plus grande de toutes les entreprises humaines…

NI MACRON, NI PERSONNE !

NON AU DIALOGUE SOCIAL AVEC TOUS LES LARBINS  ÉTATIQUES DE LA MARCHANDISE !

OUI A LA LUTTE DE CLASSE RADICALE POUR BALAYER TOUTE LA MERDE DU CAPITAL !

Debout et Encore plus Loin Devant !

Internationale In-contrôlable, avril 2019

via Bilan et perspectives autour du mouvement des Gilets Jaunes – Guerre de Classe

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