Chronique Covid N°15 – « Pourquoi encore affoler toute la population ? A quels intérêts cela profite-il ? »
Voici un extrait caractéristique et significatif de ce que produisent les médias à partir des informations dites « officielles » :
En plus du seuil épidémique (dont on ignore la valeur pour la Covid-19), nous avons maintenant un seuil d’alerte (fixé à 50 nouveau cas pour 100.000 habitants pour la Mayenne, souvenez-vous dans ma chronique N°13), et même un « seuil de vigilance » que je découvre avec vous, fixé à 10 nouveaux cas pour 100.000 habitants, tout cela est grotesque franchement !
Pourquoi ne pas définir un seuil d’éveil de la vigilance à 1 pour 100.000 habitants ?
Nous avons aussi la « vulnérabilité élevée » pour la Mayenne, la Guyane et Mayotte, et encore la « vulnérabilité modérée » pour la Gironde, le Finistère et les Vosges. Cette « nosologie » (classification des maladies) est définie à partir de la synthèse de plusieurs indicateurs sans qu’on nous dise lesquels et avec quelle pondération. Du grand n’importe quoi !
Le 24 juillet 2020 à 20h20 sur BFM-TV :
« Dans son communiqué du soir la Direction Générale de la Santé évoque une hausse du nombre de cas, plus de 1.000 cas positifs sur les dernières 24h, et en France, hors Guyane, l’augmentation est même de 26% par rapport à la semaine dernière, si l’on regarde sur 3 semaines ce qu’il s’est passé, c’est même +66% l’augmentation du nombre de cas »
Le même jour, Ouest-France titre « Coronavirus. Un « bond » du virus chez les 15-44 ans en Nouvelle Aquitaine, selon l’ARS »
Quelles sont les données sur lesquelles s’appuie cette information alarmiste. « L’ARS relève une évolution de la situation préoccupante qui témoigne de la circulation active du virus en Nouvelle Aquitaine, une région très touristique, avec un bond chez les 15-44 ans. Le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants) dans cette tranche d’âge est passé de 1,1 début juin à 4,1 la semaine du 13 au 18 juillet (contre 2,6 chez les 75 ans et plus), précise l’ARS. Et la tendance observée du côté des consultations pour suspicion de Covid-19 de SOS Médecin est la même, ajoute l’ARS ».
4 cas pour 100.000 habitants ? une personne sur 25.000…
Et ils comparent 4,1 /100.000 pour les 15-44 ans avec 2,6 /100.000 pour les +75 ans
Ont-ils seulement regardé la pyramide des âges au 1er janvier 2020 ? Selon les estimations de l’INSEE, les 15-44 ans étaient près de 24 millions, soit 36%de la population française et les plus de 75 ans, 6 millions, 9,5% de la population. Donc les 15-44 ans sont simplement 4 fois plus nombreux que les plus de 75 ans… En plus, étant plus jeunes, il n’est pas anormal qu’ils sortent davantage. Pas de quoi fouetter un chat !
Et puis quelle affaire ? Ces jeunes, s’ils sont en bonne santé, ne risquent pas grand-chose. Bien au contraire, ils peuvent contribuer à l’atteinte de l’immunité collective, seul moyen sans vaccin ni traitement efficace, de stopper l’épidémie
Le 25 juillet 2020 en fin de matinée, sur France Info (réécouter ici) :
« La circulation virale en nette augmentation en France, prévient la direction générale de la santé, avec plus de 1.000 nouveaux cas de coronavirus par jour, des niveaux comparables à ceux de la fin de la période du confinement. Une bonne partie des progrès que nous avions accomplis dans les premières semaines du déconfinement a été effacée, pointe même la DGS, alors faut-il s’inquiéter de la situation actuelle, nous avons posé la question au Dr Jérôme MARTY, Président du Syndicat de l’Union Française pour une Médecine Libre :
« Inquiet, légitimement on ne peut que l’être, puisque l’on voit que depuis maintenant plusieurs semaines (pas très précis tout ça) le nombre de personnes contaminées augmente, et il augmente plus vite que la production des tests, donc ça tend à prouver que ce n’est pas dû rien qu’au fait que l’on teste plus… »
Le Dr Jérôme MARTY a prétendu sur France Info que les nouveaux cas augmenteraient plus que les tests. Vérification :
Faux ! Fake news…
Ce graphique contredit non seulement le Dr Jérôme MARTY, mais aussi BFM-TV qui reprenait les chiffres du communiqué de la DGS, et tous les médias, et ils sont nombreux, qui n’ont pas vérifier l’info
Si l’on se réfère à l’augmentation sur les 3 dernières semaines :
- Pour les nombres de cas confirmés, elle est égale à : (4.397-3.406)/3.406 = +29,1% (à noter que les 4.397 n’ont pas été consolidés, le chiffre consolidé sera publié dans le prochain point épidémiologique hebdomadaire)
Pour les nombres de tests pratiqués : (366.417-243.286)/243.286 = +50,6%
C’est donc exactement le contraire de ce qui a été annoncé. Les médias sont-ils incapables de vérifier les informations avant de les diffuser ?
A la DGS, ou bien ils ne savent pas compter (tout le monde peut se tromper), ou alors, ils ont fait exprès, il pourrait alors s’agir d’une odieuse et scandaleuse manipulation !
Point de méthodologie, car chacun pourra vérifier nos informations : Les données « nombres de cas confirmés », « taux de positivité », qui permettent de calculer les « nombres de tests réalisés » (= nombres de cas confirmés/taux de positivité) sont publiées dans les « Points épidémiologiques hebdomadaires » de Santé Publique France, seulement depuis la semaine 21 (du 18 mai au 24 mai).
Auparavant, nous avions uniquement les données des laboratoires hospitaliers. Le graphique ci-dessous, extrait du point épidémiologique hebdomadaire du 14 mai 2020, montre un taux de positivité des tests PCR réalisés par les laboratoires hospitaliers qui ne fait que diminuer au cours du temps, passé de 29% la semaine 13 (du 23 au 29 mars 2020) à seulement 4% la semaine 19 (du 4 au 10 mai 2020).
D’ailleurs, à partir des données les plus récentes, nous avons pu construire le graphique ci-après
Si l’évolution des nombres de tests réalisés par semaine (ligne orange), n’en déplaise au Ministre, est très chaotique, avec des augmentations, mais aussi des diminutions d’une semaine à l’autre, la courbe de tendance montre bien que le taux de positivité poursuit sa descente. Il s’agit bien évidemment d’une bonne nouvelle, jamais commentée dans les médias. Cet indicateur confirme que le virus est de moins en moins virulent et qu’il s’en va…
Remarque : S’agissant du Dr Jérôme MARTY, qui s’est fait remarquer par ses « coups de gueule » (1, 2, 3), alors qu’il préside un syndicat qui prône la « Médecine Libre », il n’a aucun problème, bien au contraire, ni avec le confinement généralisé qui a enfermé toute la population (« restez chez vous, vous allez sauver des vies »…), les fermetures multiples, la priorité au télétravail, les interdictions de se déplacer…, ni avec le port obligatoire du masque « Porter le masque, c’est pour protéger son entourage, on le met pas pour se protéger soi, on le met pour protéger les autres, et si chacun le met, on protège tout le monde » ? Curieux non ? (« Ma liberté, longtemps je t’ai cherché… » George Moustaki)
A propos des capacités françaises de réalisation des tests, il faut rappeler qu’Olivier Véran, le 19 avril avait fixé un objectif de 500.000 tests par semaine à la date du 11 mai.
Que le 15 juillet, le Ministre confirmé dans son poste après le remaniement, lors des questions au gouvernement avait affirmé « Nous allons atteindre la barre des 460.000 tests par semaine, nous sommes capables d’en faire bien davantage, et même 1 millions de tests par semaine s’il le fallait… »
Encore un effet d’annonce !
Pourtant, le 23 juillet nous n’avions toujours pas dépassé la barre des 350.000 tests…
Pas de répit, le dimanche 26 juillet 2020, encore sur France Info à 9h10 (réécouter ici) :
« Le Premier Ministre veut par-dessus tout éviter le reconfinement général. Jean Castex estime que ce serait catastrophique sur le plan économique et social. Il reconnait qu’il peut y avoir des reconfinements très localisés. Il appelle à ne pas relâcher les gestes barrières »
Et à 9h30, un reportage sur le dépistage RT-PCR covid-19 est diffusé (réécouter ici) :
« Plus besoin d’ordonnance pour aller se faire dépister, ni d’avoir les symptômes du covid depuis hier vous aller vous faire dépister gratuitement, un test PCR… A côté de l’hôpital de Forbach, énormément de monde, hier 186 personnes qui se sont présentées pour faire le test covid, c’est un travail à la chaîne, toutes les 3 minutes à peu près on a un patient qui passe… Joel, 77 ans, je ne me rappelais plus comment s’appelait mon médecin traitant. Je (journaliste) peux vous demander pourquoi vous êtes venu vous faire tester ?»
« La trouille, la trouille, la peur, c’est tout, la peur, comme tout le monde d’ailleurs »
La Moselle est repassée en rouge sur les cartes de Santé Publique France. Le nombre de cas symptomatiques est revenu au niveau du mois de mai, au moment du déconfinement. C’est ce qui a motivé Ersan, 24 ans :
« Ça remonte, ça m’inquiète un peu »
« Les patients sont jeunes, plus jeunes que lors de la première vague estime Olivier Véran, le Ministre de la Santé, dans un entretien au Parisien aujourd’hui en France. Il constate que beaucoup de jeunes peuvent transmettre le coronavirus car ils sont asymptomatiques… »
« Masques, moyen très efficace pour lutter contre la recrudescence de cas en France, rappelle dans le Parisien Olivier Véran. Le Ministre de la Santé qui interpelle les jeunes. Il leur demande d’être vigilant et de respecter les gestes barrière. Il assure que le taux d’asymptomatiques est très élevé. Olivier Véran n’exclut pas de fermer les bars dans certaines régions » (Réécouter ici) .
En Bretagne, des airs de 15 août dès le début du mois de juillet, beaucoup plus de monde ces dernières semaines que les années précédentes, mais avec la forte hausse du nombre de cas de covid dans la région, certains endroits commencent à se vider… Le responsable du camping municipal de Pontivy, « là j’étais complet et ils ont annoncé que le covid était revenu le mardi 14, le 15 ça a été, et le jeudi 16 terminé, on a eu un trou de -70% par rapport à la veille… » (Réécouter ici)
La société française est au bord du « ras le bol »
Pourquoi ne pas nous laisser tranquillement profiter de nos vacances bien méritées ?
Il faut bien que nous nous remettions de ces 8 affreuses semaines de confinement général ?
2020, annus horribilis !
Pourquoi cette nouvelle campagne de communication gouvernementale dont l’objectif une fois de plus est de jouer sur les peurs ?
Notez que le gouvernement relayé par des médias aux ordres qui ont perdu tout sens critique, n’a pas hésité à utiliser la manipulation et à « balancer » de fausses informations
L’enjeu doit être d’une extrême importance
Si on entretient la psychose collective, c’est uniquement pour que les françaises et les français continuent de croire que la situation était si critique que de telles mesures dures, drastiques étaient absolument nécessaires.