Covid 19 et Confinement : Qui ment à qui ?
TRIBUNE : La situation sanitaire est, parait-il, catastrophique. Ce doit être vrai quand on écoute l’allocution de notre président mercredi soir et qu’on voit les décisions prises par le gouvernement.
J’ai trop de respect pour la fonction présidentielle pour imaginer qu’il en soit autrement. Un président et le gouvernement qu’il a choisi ne peuvent pas mentir dans un moment aussi grave. Ils ne peuvent pas prendre ces décisions à la légère quand on sait l’impact que cela aura sur notre société, sur notre économie et sur l’équilibre psychologique de toute la population. Des jeunes enfants effrayés parce qu’ils ne peuvent pas comprendre, jusqu’aux plus âgés qui souffrent de l’éloignement de leurs proches.
Et pourtant !
Est-ce bien la stricte vérité que nous avons entendue mercredi soir ? Les chiffres annoncés sont-ils honnêtes ? N’avions-nous réellement aucune autre solution que ce confinement ?
Ces questions sont licites quand de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer des décisions arbitraires et inefficaces et l’absence de vision globale ou d’anticipation.
Qui a raison et qui a tort dans tout ça ? Bien difficile pour le grand public de s’y retrouver entre la peur de la maladie et la vision d’un avenir économique et social catastrophique.
Je poserai la question autrement : QUI MENT A QUI ?
Essayons de prendre un peu de recul et tentons des explications objectives.
Combien de morts ?
Je ne vous le cache pas, j’ai été très choqué par le début de l’allocution présidentielle, car Monsieur MACRON a commencé par nous annoncer 527 morts la veille, c’est à dire mardi 27 octobre.
Oui, mais voilà, ce chiffre est totalement FAUX et tout le monde le sait. Effectivement, un tel chiffre avait été annoncé mercredi matin, mais très vite démenti par tous les observateurs puisqu’il prenait en compte la mortalité des EHPAD sur 4 jours. Évidemment, ça permettait de faire peur à la population en disant que le nombre de morts avait doublé en 24h, passant de 260 à 530. Mais la ficelle était un peu trop grosse et la presse a bien été obligée de reconnaitre son erreur.
Ça a commencé comme ça :
Et puis finalement
Alors comment expliquer que notre président de la République puisse le 27/10 à 20h annoncer 527 morts (chiffres qui ne correspondent à rien d’ailleurs) alors que dès midi, toutes les rédactions avaient corrigé l’information ?
Je ne vois que 2 réponses :
- Soit Monsieur Macron a volontairement menti pour justifier les mesures qu’il allait annoncer, ce qui serait particulièrement grave pour un président en charge de notre sécurité
- Soit ce sont les conseillers qui ont menti au président pour manipuler son discours ce qui est tout aussi grave.
En clair : qui ment à qui ?
Et si, dès la première minute de son discours, notre président utilise des chiffres aussi ouvertement faux et manipulatoires, quelle confiance accorder à la suite de cette allocution et que penser des décisions prises à la lumière de ces chiffres ?
Analysons pour commencer la question des tests.
Comment utiliser et interpréter les tests COVID ?
Pour mémoire il existe essentiellement 3 types de tests :
- La sérologie qui ne montre qu’une seule chose : si le patient a été un jour en contact avec le virus. Non seulement ce test n’est pas très fiable, mais il ne dit pas si le patient est malade et/ou contagieux donc il n’a aucun intérêt pratique en période de circulation du virus.
- Les tests de diagnostic rapide qui viennent d’être autorisés. Leur précision reste à évaluer. Ils sont très peu sensibles et il y aura certainement beaucoup de faux négatifs. En effet, ce test doit être réalisé obligatoirement dans les 4 jours qui suivent le début des symptômes et ne sert à rien si le patient est asymptomatique.
- Les tests PCR sur lesquels reposent toutes les décisions sanitaires de ces dernières semaines. Mais qu’elle est leur fiabilité et leur interprétation dans la vraie vie ?
Sans entrer dans les détails, je rappelle que pour faire ce test on doit faire un prélèvement méticuleux au fond des fosses nasales. Ensuite, on va rechercher l’ARN du virus dans ce prélèvement. Comme il y en a très peu, il faut amplifier le signal. On parle de CT qui correspondent à des cycles d’amplification répétitifs. On peut ainsi amplifier 20 fois, 30 fois, 40 voire même 50 ou 60 fois.
Plus on amplifie plus on a de chances de trouver quelque chose. Oui, mais voilà, toutes les études ont montré qu’à partir de 35CT il n’y a plus de virus. En pratique, si le test est positif au-dessus de 35 on considère qu’on ne trouve que des fragments d’ARN et qu’il n’y a plus de virus vivant ! Même au-dessus de 30 on considère que la positivité est faible, voire douteuse.
Combien de CT sont réalisés pour les PCR en France ? Entre 40 et 50 !!??
Pire que ça : aucun laboratoire ne précise le nombre de CT réalisés quand ils donnent le résultat d’une PCR. Pourtant la société française de microbiologie dans un rapport de septembre 2020 a demandé à différencier les PCR positives « fort » (en dessous de 30) et « faibles » (ceux qui ne sont positifs qu’au-dessus de 30).
Une étude américaine a montré que si on ne prend pas en considération les CT, on peut avoir jusqu’à 90% de faux positifs.
Cela veut dire que dans 90% des tests positifs, en réalité, le patient n’est porteur d’aucun virus vivant, ce qui veut dire qu’il n’est ni malade ni contagieux.
Et leur conclusion est sans appel : « De nombreux patients positifs ne seraient pas contagieux pour leur entourage. C’est un gaspillage d’énergie et temps pour contrer le Covid-19 » dénoncent en substance les experts de la Harvard TH Chan School of Public Health !
Ce qui veut dire que faire des tests à tout le monde sans être symptomatique donne des résultats totalement ininterprétables. C’est pourtant sur ces chiffres que se base le gouvernement pour affirmer que le virus est circule beaucoup.
Je ne conteste pas la contagiosité du SARS-Cov2 ni que le nombre de malades augmente depuis le début de l’automne. Mais se baser sur des PCR faites à tout le monde et à n’importe qui est totalement anti-scientifique !
On nous apprend d’ailleurs dans nos études médicales que la biologie est faite pour éclairer la clinique et qu’il ne faut jamais interpréter une biologie sans la clinique. On applique cela, par exemple, aux marqueurs du cancer. Vous avez peut-être entendu parler du CA 15/3 comme marqueur du cancer du sein ou du CA 19/9 pour le cancer du côlon. Eh bien il est parfaitement admis que doser ces marqueurs chez tout le monde pour dépister les cancers est à la fois absurde et inefficace. Il y aurait beaucoup trop de faux positifs, c’est-à-dire de personnes qui ont un marqueur élevé pour une autre raison et qui n’ont absolument pas de cancer.
Et il en est de même pour les PCR du Covid : on dépiste tout et n’importe quoi !
La meilleure preuve pour moi est d’observer les chiffres de « cas » entre l’Allemagne et la France. Nous avons 2 pays qui sont proches en organisation et en mode de vie. L’Allemagne compte 84 millions d’habitants et nous 66. Et pourtant :
- En France nous avons eu officiellement à ce jour 1 330 000 personnes touchées par le virus. Nous sommes à ce titre le 5ème pays le plus touché au monde derrière les USA, l’Inde, le Brésil et la Russie. Nous sommes donc de très loin le pays européen le plus touché.
- En Allemagne on dénombre « seulement » 500 000 cas. Et 600 000 en Italie qui compte 60 millions d’habitants.!?
Comment expliquer ces différences énormes ? En particulier parce qu’en France on ne prend pas en compte les CT et qu’on teste tout le monde sans aucun critère clinique.
Emmanuel MACRON nous a même affirmé qu’il y avait « 50000 contaminations quotidiennes » officielles et « probablement 2 fois plus en réalité », répétant ainsi aveuglément les propos de certains experts.
Mais c’est une pure hypothèse gratuite, surtout quand on connait le nombre de faux positifs avec les PCR. Si on était rigoureux, on devrait dire qu’il y a 50 000 tests positifs par jour, mais que le nombre de personnes réellement infectées est inconnu du fait de l’imprécision du test.
En réalité, si on faisait de la vraie science, il faudrait, pour chaque PCR positive, mettre le prélèvement en culture afin de vérifier qu’il y a bien présence de virus vivant et que ce n’est pas juste une « trace ancienne ». Sans cela nous ne savons pas ce qu’on dépiste réellement avec une PCR : une personne qui est porteuse du virus ou une personne qui a été infectée il y a 1 à 3 semaines et qui n’est ni malade ni contagieuse (et pourtant elle sera mise en quarantaine). C’est pourquoi les PCR ne devraient être faites que chez des personnes symptomatiques pour éclairer la clinique et savoir si on peut relier les symptômes à ce virus.
Alors qui ment à qui ? Comment affirmer qu’on a 100 000 cas de contamination par jour à partir de ces données totalement aléatoires ?
Pourquoi hypertrophier comme cela le nombre de « cas » en utilisant des chiffres que tous les scientifiques savent faux du fait de la méthode de test. Dans le monde entier, les biologistes savent qu’on ne devrait pas faire de PCR au-dessus de 30CT si on veut connaitre avec une meilleure précision le nombre de personnes porteuses du virus à un instant T. Et la plupart ne recommandent de faire ce test que chez les gens malades, car tester les autres ne sert à rien. Si vous n’avez pas de symptômes et que la PCR est positive, peut-être avez vous contracté le virus il y a 7 ou 15 jours et il ne reste que des traces non infectantes. Et si vous êtes négatif, vous pourrez tout aussi bien contracter le virus 2 jours après.
Tout ça pour dire que le test PCR est utile en cas de symptômes pour savoir si vous avez une infection à coronavirus ou pas, mais chez les personnes asymptomatiques ça ne veut strictement rien dire ! Surtout si on fait plus de 30CT et qu’en plus le médecin n’est pas informé de ces CT.
Et pourtant, toute la communication du gouvernement, depuis plusieurs semaines, est basée sur ces PCR peu fiables !
Pire, notre président s’est même réjoui que la France soit un des pays qui teste le plus.
Il nous apprend que nous réalisons actuellement 1,9 million par semaine !
Mais d’où vient ce chiffre ? En réalité, il aurait été plus honnête de dire : la semaine dernière nous avons réussi à pousser le nombre de tests jusqu’à 1,9 million, mais la semaine précédente c’était 1.6 et la semaine précédente 1,3 million.
Pourquoi annoncer un tel chiffre aux Français ? Faut-il être réellement fier de ce chiffre ? D’être les champions du monde des tests ?
Observons à nouveau l’Allemagne. Voici la comparaison du nombre de tests entre nos 2 pays.
Vous remarquerez que depuis 1 mois l’Allemagne ne cherche pas à faire de plus en plus de tests. Et pourtant, l’Allemagne compte à ce jour 10500 morts quand nous en avons plus de 37 000 avec une population plus faible.
Franchement, je préfèrerais être fier d’avoir moins de morts plutôt que d’être fier d’avoir plus de tests !
Peut-être faudrait-il commencer par chercher à comprendre pourquoi l’Allemagne a 4 fois moins de morts que nous ? En tout cas, ce n’est pas grâce à des tests réalisés chez tout le monde et chez n’importe qui. Nos experts se seraient-ils trompés d’objectif ? Qui ment à qui ?
Allons plus loin sur la réflexion concernant ces tests dont l’utilité est mise en cause par nombre de scientifiques.
En effet, le prix des tests varie entre 55 et 75€ suivant les régions et les sources d’information. Si je prends le chiffre de santé publique France de 1.625 millions de tests par semaine on arrive à un cout qui va de 80 à 120 millions d’euros soit entre 340 et 500 millions d’euros par mois payés avec notre argent puisque ce sont nos impôts et la sécurité sociale qui financent tout ça.
Dans une période où nous manquons cruellement de lits et de personnel dans les hôpitaux, est-ce qu’une partie de cet argent n’aurait pas pu être utilisé avec plus d’efficacité. Ainsi, construire un hôpital complet coute en moyenne 450 millions.
Avec l’argent dépensé pour ces tests, on aurait pu construire 1 nouvel hôpital tous les mois !
Alors, imaginez combien de lits de réanimation auraient pu être créés dans notre pays où tous les observateurs dénoncent depuis le début de l’épidémie ce manque criant de moyens pour l’hôpital.
Les chiffres en réanimation
En réalité, les seuls chiffres qui devraient influencer la politique sanitaire, ce sont les chiffres des malades (les vrais) et surtout des malades graves et des morts.
Ce qui nous amène à regarder de plus près les chiffres annoncés à ce sujet. Et malheureusement, une fois encore nous allons être surpris et déçus par le manque de transparence, le flou entretenu sur ces chiffres, mais également sur le manque d’anticipation.
Au début de son allocution notre président annonce 3000 personnes en réanimation « soit plus de la moitié de la capacité nationale » nous dit-il. Un peu plus tard il nous dira que cette capacité est de 6000 lits, ce qui est en phase avec sa première affirmation.
Dans le même temps, la chaine TV affiche 58%, ce qui ferait bien plus que la moitié.
En réalité, le nombre réel de lit de réanimation est un peu flou, entre 5000 et 5800 suivant les sources. Alors, pourquoi dire 6000 ? Pourquoi toujours arrondir au chiffre supérieur ? Et que vient faire ce chiffre de 58% ajouté par un journaliste ? Il est totalement faux si on s’en réfère à ce que dit le président.
Alors qui ment à qui ? Qui cherche à manipuler qui ?
Ensuite il nous explique que nous sommes passés de 5000 lits en mars à 6000 lits aujourd’hui et que nous allons augmenter jusqu’à 10 000 notre capacité
Mais s’il a fallu 8 mois pour passer de 5000 à 6000, il faudra combien de temps pour arriver à 10000 ? 3 ans ?
Surtout que juste un peu plus tard, Monsieur Macron nous explique qu’augmenter le nombre de lits de réanimation n’est pas une bonne réponse à la situation sanitaire. J’en viens à me demander qui écrit ses discours avec autant d’incohérences ? Qui cherche à mentir à qui ?
Monsieur Macron affirme avec satisfaction que depuis le début de l’épidémie nous avons formé 7000 nouvelles infirmières de réanimation. Puis il nous explique qu’ouvrir des lits de réanimation n’est pas la solution, car si nous avons tout le matériel nécessaire (sic !) il faut 5 ans pour former un infirmier réanimateur et 10 ans pour former un anesthésiste !
Donc d’un côté, 7000 infirmières formées en 8 mois, mais ensuite il faudrait 5 ans pour en former d’autres !? Que croire ? Comment interpréter ces affirmations contradictoires ?
Et comment va-t-il faire pour passer de 6000 à 10000 lits de réanimation comme il le suggérait précédemment s’il faut 5 à 10 ans pour former le personnel ? Et tout ça au moment où nous en aurions le plus besoin : maintenant, tout de suite, cet hiver !
Je sais que je me répète, mais qui ment à qui ?
Monsieur Macron nous explique en substance qu’il n’y a pas de solution magique, mais en même temps, il a passé une partie de son discours à faire des tours de passe-passe avec les chiffres.
Comment peut-on faire confiance à un tel illusionniste ?
Et surtout, que penser des décisions sanitaires et politiques prises sur des chiffres aussi imprécis pour ne pas dire manipulés ?
Et le plus beau c’est qu’un peu plus tard, il nous explique que « quoi que nous fassions nous aurons 9000 patients en réanimation à la mi-novembre (c’est-à-dire dans 2 semaines,ndlr) soit la quasi-totalité de notre capacité nationale. »
Donc là, encore par magie, nous passons de 6000 lits fin octobre à 9000 lits de réanimation mi-novembre !
Sincèrement, on se fiche de qui ? Comment un chef de l’État peut nous exposer des chiffres aussi farfelus. La chose est sérieuse, le moment est grave. On ne peut pas comprendre que notre président, notre chef, notre guide puisse se satisfaire d’autant d’approximations.
Qui croire ensuite quand on entend cela ? Et je vous le demande : qui ment à qui ?
Surtout que dans tout ça, on ne sait toujours pas quel est le profil des personnes en réanimation et si elles sont vraiment dans un état grave qui justifierait la panique actuelle (pour ne pas dire l’hystérie) et les mesures drastiques qui en découlent.
En effet, il faut savoir que dans les services de réanimation il y a en fait 3 niveaux :
- la surveillance continue serait le niveau 1 de la réanimation
- les soins intensifs le niveau 2,
- la réanimation proprement dite le niveau 3
Or, dans les chiffres donnés aussi bien par Santé Publique France que par notre président, aucune distinction entre ces 3 niveaux.
Quand je discute avec des réanimateurs, ils disent clairement qu’il y a beaucoup moins de cas graves qu’en mars. La plupart des personnes en « réanimation » sont en réalité simplement sous oxygène.
Pourquoi surcharger nos services de réanimation avec des personnes qui sont uniquement sous oxygène, ce qui peut très bien se faire à domicile ? Pour une simple et bonne raison : on ne les soigne pas ! Donc comme ces personnes présentant des symptômes respiratoires ne reçoivent aucun traitement on préfère les mettre en surveillance au cas où on aurait besoin de les réanimer ou de leur donner le seul traitement validé à ce jour : la cortisone.
Donc oui nos services de réanimation sont plutôt surchargés, mais de personnes qu’on pourrait peut-être gérer autrement si on acceptait de leur appliquer le protocole thérapeutique du Pr Raoult. Tous ceux qui le font constatent qu’ils hospitalisent moins de patients et que ceux qui le sont ont un séjour beaucoup plus court en service de soins intensifs.
Et si nous n’avions pas laissé notre service de santé dans une telle incurie, si on n’avait pas fermé des milliers de lits de réanimation depuis des années et si on avait, dès février 2020, tout fait pour créer bien plus de ces lits indispensables aujourd’hui, aurions-nous été obligés de confiner la population une 2ème fois ?
Et qui croire quand notre président nous dit que nous sommes passés de 5000 à 6000 lits depuis le début de l’année quand le Pr JUVIN, professeur de médecine et chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris affirme : « Il n’y a pas plus de lits de réanimation qu’en mars »
Qui croire quand on lit la tribune du 08/10/2020 du Dr Maudrux, médecin urologue de renom et ancien président de la caisse de retraite des médecins qui nous dit « COVID : lits de réanimation, retour à la situation de janvier » et qui pose la question « Au fait, Monsieur Macron, où sont les 10 000 respirateurs commandés et livrables pour mai ? ». Car sans ces respirateurs, impossible de créer de nouveaux lits de réanimation.
Peut-on croire notre président quand il dit qu’on est passé de 5000 à 6000 lits et qu’on va arriver à 10000 quand on lit le 1er octobre : « Le ministère de la Santé confirme qu’avant la crise la France comptait 5 000 lits de réanimation disponibles dans tout le pays et qu’elle en compte toujours autant à ce jour. »
Alors sur quelles données s’est basé notre président pour décider du confinement ? Pourquoi autant de chiffres hasardeux pour ne pas dire erronés ?
Qui ment à qui ? Est-ce qu’un président de la République lors d’une allocution aussi importante oserait mentir ouvertement ? Je n’ose l’imaginer. Mais dans ce cas, qui a fourni ces chiffres ? Et pourquoi n’ont-ils pas été vérifiés, validés ? Est-ce qu’on fait une confiance aveugle aux conseillers ou aux experts au point que personne ne relit le discours du président de la République ?
Pour ma part je ne sais pas qui est le menteur dans toute cette histoire. Mais je suis sûr d’une chose, c’est bien au peuple français que l’on ment aussi ouvertement et cela ne peut que remettre en question les raisons invoquées pour décider de notre confinement.
Ce qui nous amène à d’autres questions : quelle sera l’efficacité de ce confinement ? Était-ce réellement la seule solution comme nous l’a affirmé notre président ? Sur quels chiffres, sur quelles études se basent les experts et les conseillers du Président pour qu’il soit si affirmatif.
Toutes ces interrogations légitimes feront l’objet d’un prochain article alors je vous dis à bientôt pour la suite de mon analyse autour des décisions gouvernementales !
Auteur(s): Dr Eric MENAT pour FranceSoir
Source : France Soir