La FDA demande 55 ans pour libérer l’information sur le vaccin Pfizer… contre quatre mois pour l’approuver
Le 15 novembre 2021, les avocats de la Food and Drug Administration (FDA) ont demandé au juge fédéral de lui donner jusqu’en 2076 pour divulguer l’intégralité des documents en sa possession liés à l’approbation du vaccin COVID-19 de Pfizer-BioNTech. Un temps qui paraît très long si on le compare aux quatre mois qu’il aura fallu à l’agence pour homologuer le vaccin contre le Sars CoV-2, après que Pfizer a commencé à soumettre des documents en vue de l’approbation complète du vaccin.
Pour comprendre la demande de la FDA, il faut remonter en septembre dernier lorsqu’un groupe de 30 médecins, scientifiques et professionnels de la santé de l’Organisation Public Health and Medical Professionals for Transparency (PHMPT) – qui comprend des représentants de l’UCLA, de l’université de Brown, de l’université de Yale et d’institutions internationales – a intenté un procès à la FDA après que l’agence a refusé d’accélérer une demande de données sur les vaccins déposée en vertu de la loi sur la liberté d’information (FOIA). Parmi ces scientifiques de renom, on peut citer Harvey Risch, professeur d’épidémiologie à la Yale School of Public Health.
Une demande de transparence nécessaire après les révélations du PfizerGate par le British Medical Journal
Le groupe de scientifiques a d’ailleurs justifié cette demande par le fait que la publication des données relatives contribuerait à convaincre les sceptiques de l’innocuité des vaccins.
Cette requête apparaît d’autant plus urgente que le doute s’est installé au sein des populations suite au scandale du PfizerGate, révélé par le British Medical Journal. L’affaire qui impliquait la société Pfizer, son sous-traitant, la société Ventavia Research Group et la FDA, dévoilait les très nombreux dysfonctionnements dans les essais de la société Ventavia, signalés par l’une des employée, Brook Jackson qui n’avait pas hésité à en informer la FDA, avant d’être licenciée quelques heures plus tard.
Avant de partir, Brook Jackson avait eu le temps de prendre des photos et d’emporter des documents écrits et audios qui ont constitué les preuves sur lesquelles s’est appuyé le BMJ, qui révélait également dans son enquête que la FDA n’a pas inspecté les sites d’essai de Ventavia, bien qu’elle ait été alertée sur les problèmes.
La FDA demande au tribunal 55 ans pour divulguer toutes les données sur le vaccin
La loi FOIA de 1967 oblige les agences à répondre aux demandes d’information dans un délai de 20 jours ouvrables. Cependant, il y a de très nombreuses exceptions à cette règle et le temps nécessaire peut « varier en fonction de la complexité de la demande et de l’arriéré des demandes déjà en cours auprès de l’agence », selon le site FOIA du gouvernement.
En défense, les avocats du ministère de la justice représentant la FDA déclarent que les documents que les plaignants cherchent à obtenir sont énormes, puisqu’ils représentent une somme de 329 000 pages. Ils font également valoir que la FDA ne peut pas simplement remettre les documents sans les avoir examinés afin d’en supprimer certaines parties. En effet, « les informations commerciales confidentielles et les secrets commerciaux de Pfizer ou de BioNTech, ainsi que les informations relatives à la vie privée des patients qui ont participé aux essais cliniques », doivent rester strictement confidentiels.
La FDA estime que tout cela nécessite du temps et propose de divulguer 500 pages par mois sur une base continue, précisant que le département qui s’occupe de l’examen de ces documents ne compte que dix employés et traite actuellement 400 autres demandes de la FOIA.
Si un juge fédéral accepte la demande de la FDA, les scientifiques et les professionnels de la santé publique et de la médecine devront attendre jusqu’en 2076 pour avoir le dossier complet.
L’approbation complète du vaccin aura pris moins de quatre mois
La FDA a homologué le vaccin COVID-19 de Pfizer sous le label Comirnaty le 23 août 2021, moins de quatre mois après que Pfizer a commencé à soumettre des documents en vue de l’approbation complète du vaccin. Une approbation de la licence par la FDA fin août, et qui a entraîné une avalanche de mandats de vaccination dans les secteurs privé et public, aux Etats-Unis et dans de très nombreux pays du monde.
Aujourd’hui, le demandeur et le défendeur sont incapables de se mettre d’accord sur un calendrier de divulgation des données alors que la FDA a rejeté la demande d’accélérer la communication des dossiers. Suite à ce refus de la FDA, les plaignants ont décidé d’intenter une action en justice pour faire valoir leurs arguments.
« La promesse de transparence de la FDA est, c’est le moins que l’on puisse dire, un amas d’illusions », a écrit Aaron Siri qui représente les scientifiques du PHMPT dans le procès.
« Il a fallu à la FDA exactement 108 jours entre le moment où Pfizer a commencé à produire les dossiers pour l’homologation et le moment où la FDA a homologué le vaccin Pfizer », poursuit Siri. « Si l’on prend la FDA au mot, elle a procédé à un examen et une analyse intenses, solides, approfondis et complets de ces documents afin de s’assurer que le vaccin Pfizer était sûr et efficace pour l’homologation. Alors qu’elle peut mener cet examen intense des documents de Pfizer en 108 jours, elle demande maintenant plus de 20 000 jours pour mettre ces documents à la disposition du public. »
Étonné de ce « deux poids, deux mesures », le représentant républicain de Caroline du Sud, Ralph Norman, invité sur la chaîne Fox News, s’est étonné de cette différence de temps.
« Comment se fait-il qu’un vaccin qui reçoit l’approbation en 108 jours nécessite maintenant 55 ans juste pour divulguer l’information ? » a-t-il demandé avant d’ajouter que « si l’administration Biden est déterminée à nous imposer ces vaccins, alors le public a le droit de savoir comment et pourquoi ce vaccin a été approuvé en si peu de temps. »
Voir aussi : « Il n’y avait aucune raison d’approuver définitivement le vaccin Pfizer » Peter McCullough