Loi alimentation: les prix en hypermarché ont augmenté de 4,2% en 15 jours

En moyenne, les produits les plus consommés ont augmenté de 4,2% en hypermarchés et de 3,1% en supermarché, entre le 26 janvier et le 9 février, selon une étude du cabinet Nielsen. 72% des foyers sont concernés par cette hausse des prix, qui touche essentiellement les produits de grande consommation et principalement l’alcool.

La loi alimentation est en vigueur seulement depuis le 1er février, mais les premiers impacts sur le budget des ménages se font déjà sentir. Le cabinet d’études Nielsen a publié le 13 février une étude qui révèle les hausses de prix moyennes constatées sur les marques fabricants les produits de grande consommation (PGC) entre le 26 janvier et le 9 février.

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L’étude vise à comparer les prix avant et après la loi alimentation, qui a notamment mis en place la hausse de 10% du seuil de revente à perte (SRP).

La hausse des prix continue

Premier constatat: si les prix ont augmenté le 1er février, ils ont continué à s’accroître depuis. En effet, l’étude a comparé l’inflation pour le top 100 des références PGC mesurée entre le 26 janvier et le 2 février d’une part, et entre le 26 janvier et le 9 février d’autre part. Du côté des hypermarchés, les prix ont augmenté de +4% en une semaine, et de +4,2% si on prend les deux semaines. L’écart est encore plus frappant si l’on regarde la hausse des prix dans les supermarchés: s’ils ont augmenté de +2,6% la première semaine, l’augmentation en deux semaines passe à +3,1%.

Les alcools sont les plus concernés

L’étude réalisée par Nielsen s’est ensuite concentrée sur les produits concernés par cette hausse des prix. Pour cela, elle a analysé les 1000 références les plus vendues en 2018. La hausse des prix moyenne de ces produits est de +1,7%.

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Les statistiques révèlent que les références d’alcools et d’épicerie salée sont celles dont le prix a le plus augmenté. Sur les deux dernières semaines, les prix des alcools ont augmenté de +3,2% et ceux de l’épicerie salée de +2,9%. L’inflation s’est également fait sentir sur les boissons sans alcool (+1,9%), la crémerie (+1,4%), le surgelé sucré (+1,2%) ou les vins (+1,1%). Pas d’augmentation significative sur le surgelé salé (+0,1%), et encore moins sur le frais non laitier dont les prix ont baissé en moyenne de -0,4%.

L’étude précise que, du côté des alcools, les spiritueux sont les plus impactés. Les anisés ont augmenté en moyenne de +8,5%, les whiskies de +6,1% et les vins doux naturels de +6,1%.

7 foyers sur 10 impactés par la hausse des prix

Enfin, l’étude s’est intéressée aux conséquences sur le budget des ménages. Comme les hausses de prix observées début février sont les plus fortes sur les PGC, Nielsen s’est concentré sur les 72% des ménages qui achètent au moins l’un de ces produits en cours d’année.

L’étude a donc exclu les 3 foyers sur 10 qui ne sont pas du tout concernés par ces 100 références.

Parmi les 72% restant, le budget moyen dédié à ces PGC est de 74€ sur un an pour ces 100 références. La hausse des prix de 4% revient donc à une augmentation concrète de 3€ sur le budget annuel, un impact a priori modéré.

Cependant, l’étude souligne que certains foyers vont voir leur budget augmenter bien davantage. En effet, les gros consommateurs d’alcool sont les principaux touchés par cette hausse des prix.

Ces foyers représentent 10% des ménages français et achètent 13 litres de spiritueux par an, pour un budget moyen de 344€. Pour la même quantité d’alcool achetée, la hausse s’évaluera donc à 20€ .

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