Mayol, un présumé coupable… déclaré innocent | Causeur
L’arroseur arrosé. Le Tribunal Administratif vient de condamner l’Université Paris XIII pour avoir suspendu Samuel Mayol sans aucun fondement. C’est la juste fin d’un long cauchemar pour le directeur de l’IUT de Saint-Denis, qui dépend de Paris XIII.
Rappel des faits. Il y a un an, en octobre 2015, en plus de deux autres accusations, dont l’une pour « conflit d’intérêts », la direction de Paris XIII déposait une main courante, suspectant Samuel Mayol d’avoir introduit des tapis de prière dans le local d’une association « pour jeter le discrédit sur la présidence de l’université en laissant penser qu’elle tolérait le prosélytisme religieux en son sein ».
Trois ans auparavant, en octobre 2012, Samuel Mayol avait mis fin à la vente non-autorisée de sandwiches par une association étudiante étrangement proche du site « Baytul-Mahdi », des chiites imamites moyennement modérés. Un an et demi plus tard, en février 2014, le directeur de l’IUT tentait de récupérer les clés du local utilisé par l’association en question pour qu’il bénéficie aussi aux autres associations étudiantes. En vain.
Par trois fois, je suis revenu sur cette affaire, notamment lorsque Samuel Mayol a été agressé en bas de chez lui ou que Paris XIII s’est avisé d’inverser les rôles en déposant une main courante contre lui avant que cette même université le suspende de ses fonctions sans aucun motif.