Norvège : arrestation d’un vaste réseau de pédo-pornographie
Principaux suspects : des « personnalités très intelligentes »
Des officiels norvégiens ont annoncé l’arrestation du plus gros réseau d’agresseurs d’enfants norvégiens dans lequel la police a identifié 51 suspects et saisi 150 TB de contenu pédo-pornographique.
Les officiels parlent d’une nouvelle antenne de la police focalisée sur les crimes sur le DarkNet, d’où le nom de l’opération : « Opération Darkroom ».
Hilde Reikrås, chef de la force d’intervention et responsable du raid et de l’opération Darkroom, a annoncé que 20 des 51 suspects ont été arrêtés dans le District Ouest.
Les suspects restants sont en détention partout en Norvège.
Un nombre non-spécifié réside à l’étranger.
Reikrås a précisé que les autorités internationales concernées ont été alertées.
D’après d’autres officiels, la police enquête toujours sur des suspects norvégiens supplémentaires.
Certains des suspects arrêtés par la police seraient des personnalités importantes : deux politiciens, un professeur qui gérait quotidiennement des enfants ainsi qu’un éminent avocat.
Les noms n’ont pas été révélés.
Néanmoins, NRK, une entreprise locale de diffusion radio et TV, a pu contacter l’avocat d’un des politiciens.
D’après NRK, l’avocat dit que le politicien avoue avoir commis un crime. Mais il nie partager de la pornographie infantile. Au lieu de cela, il déclare avoir usé de drogues.
L’un des politiciens fut coopératif avec la police dès son arrestation, d’après les autorités.
Un officier de police a également été inculpé en connexion avec cette affaire, mais à un degré bien moindre que les autres suspects, d’après Reikrås.
Reikrås a également dit que tous les suspects, à la fois ceux en détention et ceux sous investigation, étaient des hommes.
La plupart très intelligents. Leur QI étant significativement au-dessus de la moyenne, ajouta-t-elle.
Le procureur principal de cette affaire, Janne Ringset Helme, ajouta que ces hommes utilisaient le chiffrement et l’anonymisation pour couvrir leurs traces sur le darknet.
Pour ce qu’elle en sait, a-t-elle dit, tous les membres du sites se sont rencontrés sur des sites de « pédo-porno » et d’abus d’enfants et n’ont jamais eu de contact les uns avec les autres en personne.
Le matériel saisi était plus important que ce que la police considère habituellement comme du porno infantile ; les stéréotypes de films et d’images habituels étaient assurément dominants, dit-elle.
Cependant, les pires contenus viennent des discussions entre ces hommes.
« Le matériel inclut des bébés pénétrés, des enfants attachés, des enfants ayants des rapports sexuels avec des animaux et des rapports entre enfants. » a dit Reikrås.
Cependant, les discussions parlent d’abus planifiés, ajouta-t-elle.
L’un des hommes parle de sa conjointe enceinte ; il prévoit d’abuser l’enfant une fois né.
D’autres parlent des actes qu’ils veulent commettre sur leurs enfants et mettent en ligne les vidéos une fois passés à l’action.
L’enquête commença en 2015 lorsqu’un homme de 22 ans fût arrêté pour des crimes d’abus sexuel.
La police saisit alors une quantité considérable de contenu « pédo-porno » dans l’ordinateur du suspect et découvrit par la suite un réseau au sein duquel il consultait et échangeait des contenus similaires.
La police creusa plus profond dans ce réseau et réalisa que l’affaire avait plus d’ampleur qu’ils le croyaient.
Cette prise de conscience mena à la mise en place de l’opération Darkroom et une équipe fût constituée pour s’attaquer aux agressions d’enfants – plus spécifiquement les agressions publiées sur Internet.
Le Service National d’Investigations Criminelles travailla étroitement avec les enquêteurs de l’opération Darkroom, « à la fois sur le développement des affaires et des méthodes » précise la police.
L’opération Darkroom employa certaines des tactiques du groupe d’intervention Argos lors de la prise de The Love Zone un autre site de pédo-porno sur le darknet.
Des individus étaient arrêtés rapidement et discrètement afin d’éviter que d’autres membres du réseau détruisent des preuves.
D’après les officiels lors de la conférence de presse, les enquêteurs croient qu’un autre réseau de pornographie infantile est actuellement actif en Norvège.
Plusieurs des hommes arrêtés étaient en lien avec ce deuxième réseau et possiblement plusieurs autres réseaux internationaux, en plus de ceux dont la police avait déjà connaissance.
Les démantèlements de sites pédo-porno sur le darkweb ou le deepweb arrivent fréquemment, comme dernièrement, l’opération Pacifier d’où résultat la destruction de Playpen et la Taskforce Argos qui mit fin à The Love Zone.
Ces deux opérations identifièrent mondialement des suspects et plusieurs d’entre eux sont toujours condamnés ce jour.
L’opération Darkroom est toujours en cours et plusieurs suspects sont susceptibles d’être arrêtés en Norvège, d’après la police.
Des suspects internationaux pourraient également être bientôt arrêtés, selon la gestion de l’affaire par les différentes autorités concernées.
En Norvège, la peine maximale pour ces crimes est actuellement de 15 ans de prison.
via Norvège : arrestation d’un vaste réseau de pédo-pornographie – Egalite et Réconciliation