Réseaux pédophiles d’élite (partie II): un bordel pour pédos puissants au coeur de Londres
On a parlé du scandale Jimmy Savile en Angleterre. Mais, ce n’est que la partie immergée d’un iceberg immense, qu’on commence à entrevoir. Ainsi, on comprend que c’est tout un système qui était voué à transformer les enfants des orphelinats en chair fraîche pour pédophiles. On comprend aussi que les destinataires de ce trafic étaient des gens très bien placés, dans les ministères, au parlement, chez les flics et dans les sévices sociaux. Zoom sur Elm Guest House, ce bordel londonien pour vieux pédos puissants, en lien avec le vieux réseau Spartacus.
Elm Guest House est une sorte d’auberge assez chic, dans le sud de Londres. A la fin des années 70, les homosexuels s’y retrouvaient en toute tranquilité. Du coup, de juenes prostitués y venaient aussi. Puis on a carrément fait venir des enfants.
Depuis quelques semaines, les flics sont à nouveau en train d’enquêter sur les activités pédocriminelles qui avaient lieu là dans les années 80, dans le cadre de l’opération Fairbank et de l’operation Fernbridge, qui vise spécifiquement la Elm Guest House Et peut-être que cette fois, les flics ne vont pas étouffer l’affaire, comme ils l’avaient toujours fait jusqu’ici.
Parmi les clients, on parle d’un évêque, d’un juge, de pop stars (comme Cliff Richards), de chefs de la police, de politiciens du Labour, des conservateurs (comme Leon Brittain, devenu commissaire européen au Commerce et accusé par des victimes d’autres orphelinats de les avoir violés, et il a aussi été cité pour l’assassinat de Jason Swift lors d’une partouze pédophile ou Cyril Smith, également impliqué dans des viols dans d’autres orphelinats et dont on a déjà parlé mais aussi un certain Peter Campbell, qui avait fondé le Conservative Group for Homosexual Equality au sein du parti conservateur) ou encore Colin Jordan le leader du Front National, qui auraient fréquenté les lieux entre 1978 et 1982. Anthony Blunt, agent soviétique et aussi du MI5, aurait été client également. On retrouve beaucoup de conservateurs, parce qu’il y a beaucoup de membres du Monday Club, un think tank à droite du parti conservateur et anti communiste, parmi les habitués.
La liste de ces personnalités a été dressée en 1988, lors d’une rencontre entre Carole Kasir et des fonctionnaires de la protection de l’enfance. 16 victimes ont aussi été identifiées, venues de différents orphelinats. La liste des clients de la guest house a aussi été donnée par Kasir, de même que des preuves de paiement. Mais, rien n’a été fait.
En 1984, le député Geoffrey Dickens avait aussi remis aux flics un dossier de 50 pages concernant les viols commis sur les enfants des ophelinats à Elm Guest House. Et comme par hasard, le dossier en question a disparu.
Personne n’a été inquiété. Jusqu’à ce qu’un député, Watson, demande qu’on fasse la lumière sur toutes ces enquêtes concernant des enfants pris dans les homes et envoyés se faire violer à travers tout le pays.
Alors les flics ont ressorti ce vieux dossier, et son allés faire un tour à Elm Guest House, qui depuis a été transformée en appartements.
Les premières accusations d’abus commis à cet endroit remonteraient aux années 90, lors du décès de la responsable de la guest house de 1979 à 1982 Carole Kasir, par une overdose d’insuline qualifiée de suicide. Cette responsable allemande de la maison avait alerté les flics sur des allégations d’abus sexuels commis là. En 1988, Kasir dit à la protection de l’enfance que des garçons du Grafton Close home à Hanworth, juste à côté, étaient violés à Elm Guest House. Elle a aussi montré des photos des violeurs.
Une victime dit qu’en 1978 quand il avait 13 ans et qu’il était au Grafton Close home, on l’emmenait à Elm Guest House. Il était emmené dans une pièce où l’aattendaient au minimum deux pédophiles. Parfois, on l’obligeait à s’habiller en fille. Il y avait des soirées « Rois et reines », qui finissaient aussi en partouzes. Le mari de Casir, qui était aussi dans le business, n’a jamais rien dit, et il est toujours vivant.
Où l’on apprend qu’un réseau international opérait à Elm Guest House
A cette époque, lors d’une descente à l’occasion d’une partouze à Elm Guest House, la police avait entendu 12 garçons placés dans des foyers, qui ont confirmé à la police avoir été violés à Elm Guest House. Mais, pas de bol: deux officiers de police étaient présents à ladite partouze. Ainsi qu’un jeune garçon qui jouait dans la série « Docteur Who ».
En 1982, suite à cette descente, Kasir avait été condamnée pour avoir tenu un bordel, et il semble que deux personnes dont un certain Peter G, membre du réseau SpartaKus (avec un « k » à l’époque, mais ce magazine existe toujours), l’ont convaincue à cette époque de transformer Elm Guest house en bordel pour homos. De là, des pubs ont été diffusées dans des magazines gays. Spartakus était un magazine gay, sorte de guide touristique pour pédos, diffusé dans 150 pays au cours des années 70.
Aujourd’hui, on apprend que des députés du parti conservateur étaient fortement incités à aller à Elm Guest House: en 1982, le Conservative Group for Homosexual Equality envoyait à ses membres une newsletter vantant les mérites du lieu.
On apprend aussi que le type qui a transformé la guest house en bordel pour pédo est désormais connu des flics.
Enfin, on apprend donc que la Elm Gust House était liée au réseau Spartacus, qui avait beaucoup fait parler de lui. Il s’agissait d’un guide pour pédophiles qui donne les bonnes adresses partout dans le monde, ainsi que les pays où les lois étaient laxistes, et proposait aussi des ristournes. C’est un curé, le père John Stamford, qui le publiait depuis 1970. 250.000 exemplaires pouvaient être écoulés en une seule année.
Un autre curé, le père Peter Glencross, qui était membre du réseau pédophile Toro Bravo, dirigeait la revue. On peut noter que le père Glencross a hébergé un futur ministre des Affaires Etrangères, Hubert Védrine, à Saint Léger des Vignes, quand François Mitterrand l’avait parachuté dans la Nièvre. Stamford vivait à l’époque avec ses cinq fils adoptifs venus de Colombie et du Pérou.
Le père d’Hubert Védrine, avait rencontré Mitterrand quand ils bossaient pour Pétain en 1943. Jean Védrine était aussi ami avec Glencross, qui plus tard édita chez lui la revue Gaie France. Chez lui aussi, on a trouvé en 1991 le plus gros studio de pédopornographie d’Europe. Un studio qui existait depuis des années, et probablement déjà à l’époque où Védrine vivait chez Glencross, dans son presbytère. Et il est impossible qu’il n’ait rien su des activités de Glencross. Pourtant, il n’a jamais été entendu à ce sujet, allez savoir pourquoi.
Au sujet de cette élection de 1977, Védrine écrit « Mais comment, lui demandai-je [à Mitterrand], être candidat dans une commune où je ne connaissais personne? Il allait s’en occuper, me dit-il, en me mettant en contact avec des amis, les Maringe, qui me mettraient à leur tour en relation avec le curé de Saint-Léger-des-Vignes, le père Glencross, anglais original échoué dans le Nivernais depuis la guerre, adoré de ses paroissiens et très proche des animateurs de la jeune équipe socialiste, Robert Billoué et Guy Leblanc« . C’est là qu’on apprend que Glencross avait ses entrées parmi les membres du « parti socialiste ».
Glencross était proche du pasteur Doucé, mystérieusement disparu après avoir été embarqué par des types de la DGSE, lui-même amant de Philippe Carpentier, lié à l’affaire du CRIES (des films pédopornos tournés dans les locaux de l’UNICEF à Bruxelles). Glencross a été arrêté en 1990, juste avant le meurtre de Doucé.
Le réseau Spartacus, donc, proposait « 10% de ristourne » pour ses membres tentés par une partouze à Elm Guest house. C’est Peter G, directeur commercial de Spartacus, qui était chargé d’amener les clients du réseau Spartacus vers Elm Guest House. Dans les années 80, Spartacus comptait environ 25.000 membres anglais.
Quant à Stamford, il a été arrêté fin 1993 et est opportunément mort à 56 ans dans une prison belge en décembre 1995, d’une attaque cardiaque, et cela avant son procès bien sûr (il ne risquait qu’un an de prison, mais aurait pu avoir la mauvaise idée de balancer des noms).
L’affaire du réseau Spartacus a donc été close sans débat, et on n’en a plus reparlé. Jusqu’à l’affaire Elm Guest House.
Espérons juste que la liste des clients saisie récemment par la police ne finira pas à la poubelle, ou plutôt dans les fichiers des services secrets, où ils seraient très utiles pour faire chanter tout ce petit monde (on soupçonne fortement le MI5 d’avoir couvert les pervers d’Elm Guest House pour mieux faire pression sur eux). Et qu’on arrête aussi de ne balancer que les noms des morts. Sur la liste, il en reste encore quelques uns de vivants.