Si le vin était de l’eau, sa consommation serait interdite !
Une étude antérieure parvenait à un résultat plus alarmant encore : un autre résidu de pesticide équivalait à 5800 fois la norme autorisée dans l’eau potable ! (3) Ce n’est pas illégal car aucune norme ne limite la teneur du vin en pesticides.
Après la vigne, la cuve. L’oenologue ajoute de nouveaux produits pour la vinification. Une soixantaine d’additifs sont autorisés. Et surtout des produits chimiques :
Il ne faut donc pas s’étonner que ce cocktail chimique détonant qu’est le vin, même consommé à dose raisonnable, soit accusé d’être cancérigène par l’Institut national du cancer ! (4)
Et le vin bio ? Quelle différence ?
Elle commence à la vigne. Aucun pesticide de synthèse n’est autorisé. Pour prévenir le mildiou, principale maladie, les vignerons utilisent du cuivre à des doses réglementées. Pour prévenir l’oïdium, ils utilisent du soufre. Avec précaution car le vin bio est plus exigeant sur la teneur maximale en sulfites. Beaucoup ont recours aux huiles essentielles de plantes. Pour lutter contre les insectes nuisibles, une population de prédateurs est entretenue dans la vigne. L’essentiel du travail consiste à prendre soin du sol et des ceps ( pieds de vignes ) afin de leur assurer une bonne santé.
Une étude menée en 2005 sur six vins bio n’avait révélé de traces de pesticides que dans l’un d’eux (3). Que Choisir a également analysé dix vins bio. Ils n’étaient pas épargnés par les pesticides mais à des doses à peine décelables, ce qui laisse supposer une contamination. En effet, une contamination accidentelle est possible dans des vignobles où les parcelles bio sont proches de parcelles conventionnelles mais les teneurs retrouvées ne sont pas comparables.
Le raisin bio est transformé en vin bio selon un cahier des charges européen adopté en 2012. Il autorise une quarantaine d’additifs, la plupart sont des produits non toxiques. Ceux dont il est possible de se passer ont été éliminés.
Des vignerons vont même au-delà des exigences de ce cahier des charges. Ils produisent des vins en biodynamie et des vins » nature » exclusivement à partir du raisin mûr, sans ajout à la cuve. La fermentation est plus complexe à réussir et la conservation plus délicate mais la contrepartie est un goût non standardisé qui séduit les amateurs de vins.
(3) lire l’étude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin commandée par PAN-Europe
(4) lire l’étude de l’Institut National du Cancer « Même à faible dose, l’alcool augmente le risque de cancers »
En supplément : lire le dossier sur la vinification biologique sur le site www.vignevin-sudouest.com
Commentaire : Lire ussi :
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via Si le vin était de l’eau, sa consommation serait interdite ! | Le Blog de la Résistance