Soutien à la rébellion du Donbass : « Damoï » ! (à la maison !)

Le rêve irrédentiste du Donbass de revenir vers sa mère patrie est en train de naître !
Enfin !
En 2014, dans un premier référendum populaire, les populations de Donetsk et Lougansk avaient majoritairement demandé leur rattachement à la Russie, dont elles avaient été séparées arbitrairement lors de la création il y a 1 siècle de l’Etat ukrainien sous l’égide de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Et l’indépendance de 1991 les en avait éloigné encore plus jusqu’à ce déchirement ontologique du Maïdan orchestré par les occidentaux en 2014, et qui a plongé l’Ukraine dans un conflit métamorphique autodestructeur, d’émeutes en coup d’Etat, de répressions en conflit régional, jusqu’à dégénérer aujourd’hui en guerre internationale, pour servir la tentative désespérée d’une ploutocratie mondialiste de sauver son système financier et l’hégémonie d’une pensée unipolaire totalitaire.
Acte 1 : Le référendum populaire 
En cette fin du mois de septembre 2022, un nouveau référendum populaire a été organisé sur les territoires des Républiques Populaires de Lougansk et Donetsk, mais aussi sur ceux, contrôlés par l’armée russe,  des régions de Zaporodje et Kherson qui quant à elles faisaient partie de l’ancienne région russe de la Novorossiya, créée dans le cadre de la reconquête des territoires russes sur les occupants ottomans au XVIIIème siècle par l’impératrice Catherine II.
Et le résultat est sans appel ! :
Dans la république de Donetsk: 99,23 %. 
Dans le république de Lougansk: 98,42%. 
Dans la région de Zaporodje: 93,11% 
Dans la région de Kherson: 87,05%.

Malgré les bombardements continuels des forces ukro-atlantistes, malgré les combats intenses secouant une ligne de front fragile, les populations de ces régions russes séparées de leur empire par les vents de l’Histoire et l’idiotie des politiciens se sont massivement rendues aux urnes de leur Liberté, sur place mais aussi dans toutes les régions de Russie ou de nombreuses habitants du Donbass ou de Novorossiya ont fui la guerre où tout simplement travaillent ou poursuivent leurs études par exemple.

C’est le droit souverain des peuples à disposer d’eux mêmes, qui est un principe fondateur de la Charte des Nations Unies dès son article premier (point 2) et rappelé à l’article 55, qui a donc été invoqué légitimement par ces populations russes.

Certains arguent déjà que ces scrutins ne sont pas valides car les habitants des régions concernées qui se sont réfugiées du côté ukrainien et même dans les pays occidentaux n’ont pas voté. Quand bien même l’auraient-ils fait que cela n’aurait rien changé au résultat final, tout au plus diminué de quelques pourcents le score en faveur du rattachement. Ensuite rien ne les empêchaient de rester dans leurs territoires pour participer à sa destinée ou d’y revenir pour voter. Ces minorités pro-ukro-atlantistes ont déserté de leur plein gré leurs responsabilités et par conséquent elles se sont exclues de leurs communautés citoyennes et ne sont plus factuellement en droit de voter.
Ceci est peut-être contestable mais c’est une réalité permanente des situations de ce genre: Lorsque Porochenko a été élu président ukrainien en 2014 avec seulement 54,70 % des voix, alors que les populations du Donbass et de Crimée (qui représentent plusieurs millions de voix pro-russes) s’étaient de facto exclues du scrutin, je n’ai pas alors entendu un thuriféraire des démocraties occidentales protester… bien au contraire ! (Idem pour Zelensky élu en 2019 avec 73,22% des voix).

D’autres diront que ces référendums ont été fait sous la pression d’une « armée d’occupation », dans ce cas, comment peuvent-ils m’expliquer par exemple que les 2 précédents référendums pro-russes de Crimée réalisés en janvier 1991 (94,30 %) et mars 1994 (78.40 %) qui accordant à cette péninsule russe, rattachée arbitrairement à l’Ukraine en 1954, le statut de République autonome puis une autonomie renforcée confirment rétroactivement l’écrasante majorité pro-russe exprimée en mars 2014 (96,77%. De même si la présence militaire dérange ces parangons droitdelhommistes, pourquoi ont-ils validé par exemple les référendums du Kosovo ou les élections en Irak sous occupation de l’OTAN ?

Bref je ne m’étends pas plus sur l’argumentaire imbécile des russophobes et leur rappellerai juste ce proverbe africain  » Quand on veut monter en haut du cocotier il faut avoir le cul propre ! »

Acte 2 : La demande de rattachement à la Fédération de Russie 

Dès l’annonce des résultats référendaires, les représentants de ces 4 régions pro-russes les ont officiellement transmis à Moscou accompagné d’une demande de rattachement au sein de la Fédération de Russie.

Je regrette souvent de n’avoir pas pris le temps, dans ce blog, d’informer plus souvent des actes et situations de la République Populaire de Lougansk, qui a bien des égards est exemplaire, aussi c’est la demande de son président, Leonid Passetchnik, que je partage ici :


« Cher Vladimir Vladimirovitch!

Depuis huit ans, les habitants de la République populaire de Lougansk sont soumis à des bombardements brutaux et à un génocide par le régime de Kiev. Dans leur colère impuissante face aux tentatives infructueuses d’invasion du territoire de la république et aux échecs en combat ouvert contre les défenseurs de la République, les néonazis n’ont fait qu’intensifier leur terreur et le bombardement des infrastructures civiles et industrielles, détruisant écoles, hôpitaux et jardins d’enfants. Le régime de Kiev, instigué par l’Occident, n’épargne personne: des personnes âgées, des femmes et, pire encore, des enfants sont tués. 

Le monde “civilisé” est silencieux. Pas un seul État ou organisation internationale n’a condamné les actions de Kiev dans le Donbass. Pendant ces huit années, seule la Fédération de Russie a fourni et continue de fournir une assistance complète aux habitants du Donbass, et nous ne doutons pas qu’ensemble, nous obtiendrons justice: les criminels de guerre seront jugés équitablement et tous ceux qui donnent des ordres criminels subiront le châtiment qu’ils méritent. 

Les habitants de la région de Lougansk vous sont sincèrement reconnaissants d’avoir reconnu l’indépendance de la République en février 2022. Cette décision était d’une grande importance pour nous. Nous sommes conscients du lien historique, culturel et spirituel avec le peuple multinational de la Fédération de Russie. Nous savons que le Donbass fait partie de la Russie et, depuis huit ans, nous nous battons pour réaliser notre rêve de retourner dans notre port d’attache. 

Le 20 septembre 2022, le Parlement de la République populaire de Lougansk a décidé d’organiser un référendum sur le rattachement à la Fédération de Russie en tant que nouveau sujet. 

Cher Vladimir Vladimirovitch, je m’adresse à vous au nom du peuple de la région de Lougansk! Compte tenu du fait que la population de la république a approuvé la décision lors du référendum, je vous demande d’examiner la question de l’intégration de la République populaire de Lougansk en tant que sujet de la Fédération de Russie! »

Leonid Ivanovitch Passetchnik
Président de la République Populaire de Lougansk
 
Cette demande de rattachement d’un territoire à un pays tiers, et qui n’est pas incompatible avec l’autodétermination des peuples est appelé « irrédentisme », et c’est un acte légitime aux yeux de l’ONU qui le 15 décembre 1960, dans sa résolution 1541 a définit que ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pouvait donner lieu indifféremment à « l’indépendance et souveraineté, la libre association avec un État indépendant, et l’intégration à un État indépendant « 
 

Acte 3 : L’examen et le vote du parlement russe

Il est peu probable que la Douma d’Etat ne valide pas les référendums de rattachement du Donbass et de la Novorossiya, surtout dans le contexte international actuel particulièrement critique où les peuples de Russie à travers le Monde sont victimes d’une ostracisation allant jusqu’à le répression et dans la situation militaire du front russo-ukrainien qui réclame un nouveau format  d’opérations militaires, plus radical et que seul un changement du statut juridique des régions concernées peut autoriser,

Ce vote devrait intervenir dans les prochains jours et son résultat immédiatement enclencher une série de mesures politico-militaires drastiques mais aussi de déclarations diplomatiques radicales à l’encontre de l’Ukraine et des pays de l’OTAN.

Administrativement les régions de Zaporodje et Kherson deviendront probablement à leur tour des républiques populaires qui, avec celles de Donetsk et Lougansk, seront intégrées au sein d’une Fédération de Crimée, elle même partie intégrante de la Fédération de Russie. Et cette fédération de Crimée évoluera au fur et à mesure que seront libérés les autres terroitoires de la Novorossiya (Odessa, Krivoï Rog, Nikolaïev, Dnipropetrovsk) ou de la Russie ukrainienne (Kharkov) etc.

Et peu importe que l’hystérie occidentale qui suivra, hurlant que jamais ô grand jamais son opinion autoproclamée internationale alors qu’elle ne représente que 18% de la population mondiale, ne reconnaisse pas les résultats de ces référendums. Je rappellerai à ces donneurs de leçons insipides et hypocrites qu’en 1933, la Convention de Montevideo précisait que « l’existence politique de l’État est indépendante de sa reconnaissance par les autres États ».
 

 

En conclusion

Tout va dépendre de la réaction politico-militaire occidentale qui a peut-être ici une dernière chance de revenir à la table des négociations pour rechercher un chemin vers la Paix. Mais, au vu des déclarations hystériques des chefs d’Etat occidentaux commentant les référendums pro russes et de l’attaque gravissime réalisée sur les gazoducs russes « North Sream I & II » ce lundi (qui est la première attaque 100% atlantiste de ce conflit et en dehors du théâtre d’opérations ukrainien), je doute que la Paix soit à l’ordre du jour des faucons étasuniens et des vrais cons occidentaux.

On peut donc s’attendre par exemple à un ultimatum russe demandant à Zelensky de quitter les nouveaux territoires russes occupés par ses forces armées, demande qui sera bien évidemment rejeté par Washington; et donc à partir de là le grand chaos risque de s’accélérer : sanctions, intervention russe massive, réaction de l’OTAN en Ukraine (« No fly zone » à l’Ouest de l’Ukraine, déploiement d’unités polonaises et roumaines, bataillons de volontaires occidentaux, intégration express de la Finlande et de la Suède etc) jusqu’au clash final qui peut-être (on a le droit de rêver) réveillera les consciences européennes face à la folie suicidaire du mondialisme.

En attendant, le 28 septembre les USA, suivis par la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie, la Lituanie etc ont demandé à leurs ressortissants en Russie de quitter immédiatement le territoire fédéral. Ca a commencé !

« Qui vivra verra : »

Erwan Castel

Source : Soutien à la rébellion du Donbass : « Damoï » ! (à la maison !)

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