« Notre hiérarchie va encore nous envoyer prendre les coups à sa place et à la place du gouvernement ». C’est par ces mots que le syndicat de police Vigi-Ministère de l’Intérieur explique son choix de lancer un appel à la grève illimitée à partir de samedi 8 décembre. Ses responsables ont choisi de s’allier au mouvement des Gilets jaunes pour « l’acte 4 » de la mobilisation.
« Il est temps de s’organiser légalement et d’être solidaire avec eux, pour l’avantage de tous », annonce le syndicat dans un communiqué.
Afin de contenir les manifestants et limiter les violences, qui ont fait de nombreux dégâts les semaines dernières, les effectifs de police devraient être renforcés samedi aux abords des points de rassemblement, notamment à Paris.
« Nous savons que nous aurons des blessés et nous craignons d’avoir des morts parmi nous », déplorent les responsables de Vigi, qui critiquent la « prime » exceptionnelle que leur a promis Emmanuel Macron, dont le montant serait « inférieur au coût des heures sup’ sur la journée du 1er décembre ».
Ce préavis de grève ne concerne pas tous les fonctionnaires de police (dont certains n’ont pas le droit de se mettre en grève) mais les personnels de soutien administratif ou technique. Néanmoins, « sans les adjoints techniques et ouvriers cuisiniers, les compagnies de CRS peuvent être immobilisées. Sans les adjoints administratifs, des services peuvent fermer. Sans les ouvriers d’état l’entretien de bâtiments et de véhicules ne pourront plus être fait », prévient le syndicat.