Vaccination : un expert sous influence de l’industrie est sanctionné par l’Ordre des médecins
Pour la première fois, un médecin qui n’a pas déclaré ses liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique lors de ses interventions médiatiques vient de recevoir une sanction de la chambre disciplinaire de l’Ordre des médecins. Cet avertissement fait suite à la plainte en février 2017 de l’association E3M, qui se mobilise pour faire reconnaître la dangerosité de l’aluminium utilisé comme adjuvant vaccinal.
C’est une avancée historique : jamais encore l’Ordre des médecins n’avait prononcé une telle sanction à l’égard d’un médecin expert en vaccination. Début 2017, le Dr Cohen était le chef de file des associations de professionnels de santé demandant l’extension de l’obligation vaccinale. Il a alors publiquement tenu des propos que nous, association E3M, avions vivement contesté. Mais surtout, il n’a pas déclaré ses liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique, alors que la loi l’y oblige (articles L. 4113-13 et R 4113-110 du Code de santé publique). C’est à la suite de ces passages médiatiques que nous avions porté plainte.
« Cette décision de justice est une victoire pour tous les défenseurs de la démocratie, estime Didier Lambert, président de l’association E3M. Les experts, à défaut d’être rigoureux sur le plan scientifique, doivent au moins respecter la loi. C’est à cette seule condition que la population pourra retrouver confiance dans les institutions et les politiques de santé. »
Le Dr Robert Cohen est pédiatre et coordinateur du réseau Infovac, une association qui propose informations et conseils sur les vaccinations. Lui-même reconnaît avoir des liens d’intérêts importants avec certains fabricants de vaccins. En effet, les sommes en jeu sont très importantes : entre 2012 et 2018, il aurait reçu 57 730€ à titre personnel de la part de grands producteurs de vaccins comme GSK, Sanofi, MSD ou Pfizer – et 748 520€ pour l’association ACTIV qu’il a créée et dont il est le directeur scientifique.
« Les liens entretenus par tout leader d’opinion avec l’industrie pharmaceutique sont de nature à altérer son indépendance et à influer sur son jugement » souligne Didier Lambert.