Juan Guaido fait savoir aux USA qu’il ouvrira le pétrole vénézuélien aux investissements étrangers
Dans le cas où Nicolas Maduro serait chassé du pouvoir, l’opposition serait prête à privatiser une partie du géant pétrolier vénézuélien PDVSA. Washington, qui appuie un changement de régime, avait exprimé le même vœu le 24 janvier.
Le pétrole du Venezuela est bien un des enjeux majeurs de la crise que traverse le pays. Carlos Vecchio, envoyé aux Etats-Unis de l’opposant vénézuélien Juan Guaido, président autoproclamé du pays, a annoncé ce 6 février que la compagnie de pétrole nationale, Petroleos de Venezuela SA (PDVSA), pourrait s’ouvrir aux investissements étrangers. Pour ce faire, la loi verrouillant le capital de la société, détenu à 51% minimum par l’Etat, devra être modifiée.
«Nous voulons une économie ouverte, nous voulons augmenter la production de pétrole», a déclaré l’envoyé lors d’une interview accordée à Bloomberg, à Washington, ajoutant que cette augmentation serait «majoritairement» confiée au secteur privé.
Nous voulons une économie ouverte
La déclaration de Carlos Vecchio a de quoi combler les Etats-Unis. Le 29 janvier dernier, le conseiller national à la sécurité nationale de Donald Trump, John Bolton, ne disait pas autre chose. Interrogé sur la chaîne américaine Fox Business le 24 janvier dernier, le «faucon» néoconservateur avait admis que les Etats-Unis avaient «des enjeux importants» au Venezuela. John Bolton a précisé : «Cela fera une grande différence économiquement pour les Etats-Unis si nous pouvions avoir des compagnies pétrolières américaines qui produisent et investissent dans les capacités pétrolières du Venezuela.»
Avec 301 milliards de barils (soit environ 17,7% du total mondial), le Venezuela détient les plus grandes réserves prouvées de pétrole brut dans le monde. Une donnée géopolitique majeure qui n’a pas échappé aux membres du gouvernement de la première puissance mondiale