A Paris, les blocs opératoires « fonctionnent à plein » pour rattraper les interventions déprogrammées

Les blocs opératoires des hôpitaux publics de Paris « fonctionnent à plein » pour rattraper des interventions déprogrammées lors du pic de l’épidémie de Covid-19, a déclaré lundi Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, invitant les patients à ne pas reporter à plus tard leurs opérations.

« On a passé le printemps à orienter 100% de nos hôpitaux (…) sur le Covid, en affectant le personnel qui était sur d’autres spécialités, les chirurgiens, les infirmières, les anesthésistes (…) à prendre en charge le Covid », a dit le responsable sur France Info.

« En cette période, on rattrape le retard provoqué sur certaines maladies. Donc nos blocs opératoires fonctionnent à plein aujourd’hui d’opérations qui auraient pu avoir lieu en mars, avril, mai ou juin », a-t-il ajouté.

Contrairement au printemps, en plein pic de l’épidémie du Covid-19, « on déprogramme peu aujourd’hui », mais « le risque est d’avoir à déprogrammer beaucoup », d’où les nouvelles mesures de restriction annoncées par le gouvernement, a-t-il dit.

Mais « parfois, on voit que des patients – par crainte et pour ne pas nous embêter – se déprogramment tout seuls. Il ne faut pas qu’ils le fassent. Ce sont les médecins qui ajustent », a ajouté M. Hirsch.

« Le virus n’est pas moins dangereux » aujourd’hui qu’en mars, a-t-il encore dit.

« Pendant un moment, le nombre de patients en réanimation, qui étaient ventilés, intubés, étaient moins nombreux que ce qu’on voyait au printemps (…). Aujourd’hui, on a refranchi le seuil où plus de la moitié des patients hospitalisés sont ventilés, intubés », a précisé le dirigeant.

Les cas de contamination doublent tous les 15 jours, contre tous les trois en mars, a encore indiqué Martin Hirsch.

Auteur(s): Par AFP – Paris

Source : France Soir

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