Comment devenir président quand on est jeune, beau et vendeur en 3 ans top chrono

Coucou les amis, ça va ? Aujourd’hui nous allons jouer à un jeu. Ça s’appelle «comment devenir président quand on est jeune, beau et vendeur en 3 ans top chrono» ou encore, «comment continuer au forceps la politique désastreuse du président le plus impopulaire de l’Histoire au nom d’une ploutocratie non-élue». Comme ce jeu porte bonheur (surtout si vous avez un gros compte en banque !), il se joue en 7 étapes.

1) Être soutenu par l’oligarchie

Certes, on démarre fort car cette chose n’est pas donnée à tout le monde, mais on n’a rien sans rien: vous avez cru qu’un sans-dent pourrait devenir président ? Illustre inconnu il y a 3 ans, Emmanuel Macron a été tour à tour secrétaire général adjoint au cabinet de François Hollande puis ministre de l’Économie, après un cursus prestigieux qui l’a mené d’un collège privé de Jésuites à l’ENA en passant par khâgne. Macron est proche de l’Institut Montaigne, réunissant des gens comme Alain Minc et Jacques Attali. Il est également membre de la French-American Foundation, fameux club de réflexion atlantiste, et tout comme son premier ministre (Édouard Philippe), c’est un Young Leader. C’est Attali qui l’a toujours soutenu et qu’il a recommandé au bras droit de David de Rothschild, homme pour lequel il travaillera pendant 4 ans à Rothschild & Cie en tant qu’associé-gérant. (1) À propos de ce métier, Macron déclarera: «On est comme une sorte de prostituée. Le job c’est de séduire !», ajoutant que ce qui était surtout nécessaire dans ce boulot, c’était «le mimétisme». (2) Ramper et se prostituer: charmant ! Pas étonnant qu’Emmanuel ait eu envie d’exercer ses deux «talents» en tant qu’administrateur de la province française des États-Unis d’Europe !

Bref, sans faire du confusionnisme bas de gamme, on voit déjà que le bougre partait déjà bien pour être «élu» président et dans quels cercles de pouvoir il gravite…

2) Être soutenu par les médias mainstreams

Durant toute la campagne, les médias de masse (particulièrement la presse) ont déroulé le tapis rouge à Macron dans des articles toujours objectifs évidemment, qui tenaient bien plus de la promotion publicitaire que du journalisme politique. Mais bon, c’est ça le libéralisme ! Il faut vendre, non s’occuper des affaires de la cité (polis). ACRIMED, pour ne citer qu’eux, ont préparé un beau dossier sur le sujet… (3) Ça fait un peu penser aux 194 médias américains (sur 200) qui avaient soutenu Hillary Clinton: pluralisme des opinions, quand tu nous tiens ! (4)

L’avantage avec les médias, c’est qu’il n’y a même pas besoin de se prostituer: la plupart des journalistes, sont authentiquement formatés à la pensée unique, donc pas besoin de leur verser de suppléments pour qu’ils continuent de nous distiller H24 l’idéologie dominante. Donc pensez, un candidat très libéral, pro-UE et socialiste (enfin, au sens PS gauche caviar, pas au sens jauressien évidemment, hein !), c’était le quarté gagnant pour eux. Et des fois que certains zozos, pas trop au courant des méthodes usuelles, osent une opinion discordante, on peut très bien faire pression afin que les articles gênants soient retirés ! (5) Bienvenue dans le journalisme 2.0., honnêteté, pluralisme, toussa toussa, n’oubliez pas votre Décodex car la Sainte-Église du Mondialisme n’est certes pas miséricordieuse avec les hérétiques !

3) Faire un parti, ratisser très (très) large, promettre le changement

Et évidemment pour que ça marche, il faut prendre les mêmes et recommencer ! Malgré le côté djeunz et la stratégie de com’ bien huilée, En Marche ! est la fusion des deux courants majoritaires de l’LRPS (prononcez «herpès») une fois expurgés de leur substance. De toutes façons, ça commençait à se voir que ces gens n’étaient pas différents !

Sorte d’hybride entre une boîte de com et une banque, Emmanuel a tout fait pour ratisser large, avec un discours creux, fait de formules toute faites, consistant à dire «oui» à tout le monde dans un conformisme idéologique atterrant. Prenez un gros bout d’UE, beaucoup de libéralisme, une sauce mondialiste et multiculturaliste aigre-douce, un soupçon de socialisme (enfin plutôt de sociétalisme) et une larme de mépris pour le prolo de base, et vous obtenez la soupe que tous les Charlies de France seront prêts à avaler, surtout si vous leur faites croire que la seule alternative, c’est la ciguë nationaliste (voir point 5). Selon la définition de Carl Schmitt, pour qui la politique, c’est de désigner l’ennemi (6), Macron n’est pas un politicien, mais un exécutant dénué de toute vision nationale (7); son rôle n’est pas de montrer une direction mais d’exécuter les œuvres de l’oligarchie avec diverses béquilles rhétoriques (le rassemblement !) pour empêcher le délitement complet d’un pays prêt à imploser.

4) Bénéficier du réseau d’influence de son prédécesseur

Quand un président arrive à l’Élysée, il installe ses fidèles aux postes-clés du renseignement et des forces de police, ce qui nous donne des magouilles dignes des Sopranos. Voilà ce qu’on révélé, dans une enquête d’investigation, les auteurs du livre Bienvenue place Beauvau, cité par Fillon pour la dénonciation de son fameux «cabinet noir». Nulle preuve d’un cabinet noir en tant que tel, disent les auteurs, mais des réseaux d’influence bien réels… (8)

Curieuse coïncidence, les réseaux de Flamby Ier ont bien servi Macron puisque ses deux adversaires les plus sérieux ont vu leurs casseroles ressortir juste pendant le premier tour: PénélopeGate pour Fillon, emplois fictifs pour MLP, affaires dont les médias ne parlent quasiment plus maintenant (sûrement encore une coïncidence)…

5) Faire un peu d’ingénierie sociale

Comme par exemple puiser dans le markéting, embaucher des linguistes et des mathématiciens définissant des algorithmes, qui permirent à Emmanuel d’adapter parfaitement son discours en fonction de ce que son auditoire souhaitait entendre… Voilà ce que peuvent donner la science et les technologies numériques appliquées à la manipulation de masse. (9) Mais bon, rappelez-vous, on avait été prié de croire que les démagogues durant cette campagne venaient uniquement de chez le Pen ou Mélenchon, voilà voilà…

6) La baraka, encore et toujours

Le soutien de l’élite, des médias, d’un peu tout le monde en fait, c’est bien mais pour gagner sans trop d’effort, il te faudra du pot, du vrai. Emmanuel a bénéficié d’un double concours de circonstances:
Le premier fut de nature politique: les deux plus grands partis étaient tous les deux représentés par des gens incarnant des tendances minoritaires au sein de ces partis respectifs. Le côté catho et traditionaliste de Fillon a toujours un peu gêné chez les Ripouxblicains. Pareillement, si Hamon a toujours défendu la mondialisation culturelle (immigration, communautarisme), il a complètement délaissé l’aspect libéral de son parti. Sans compter qu’il était marqué du saut flambyesque qui a entubé la France pendant 5 ans ! Résultat, la tendance majoritaire (le centrisme historique) l’a emporté, et Emmanuel est passé au second tour !

Le second concours fut de nature électorale, et concerne une collection d’anomalies si énormes que l’élection aurait dû être annulée par le Conseil Constitutionnel. Pour commencer, 500 000 fraudes potentielles car 500 000 électeurs étaient inscrits sur deux listes ! (10), des milliers ont appris par surprise qu’ils avaient été radiés des listes (11), ce qui a en tout pu faire 1,2 millions de voix de différence entre les deux candidats au second tour… Sans compter les nouvelles carrément ubuesques, comme les bulletins de Marine le Pen livrés déchirés (12) ou le type à Marseille qui s’est tiré avec une urne (13) ! Gageons qu’on le retrouvera au fond du Vieux Port, les deux pieds dans le ciment, et que la police conclura à un suicide ! De vraies news de république bananière, presque marrantes tellement elles sont absurdes, qui font penser aux machines à voter en Floride qui votaient toujours «Bush» même quand les électeurs choisissaient l’autre candidat !

7) Avoir un adversaire facile au second tour

Avec Marine le Pen au second tour, la partie était jouée d’avance pour Emmanuel. Le cirque politique a pu recommencer son numéro du «Front Républicain» comme en 2002: peu importe si nous aimions ou pas Macron, il fallait voter pour lui sous peine de voir les Panzers et les SS défiler dans nos rues en cas de victoire lepéniste ! Argumentation ad hitlerium pendant presque 15 jours où le gratin politique a fait son tour des plateaux télé pour nous expliquer, larmichette à l’œil, que le destin de la République était en jeu. Au cas où ce ne serait pas assez, Emmanuel, toujours prévoyant, a aussi bien instrumentalisé la Shoah et la mort de Brahim Bouarram: vous voyez bon peuple, c’est ça le fascisme ! Tant pis si les meurtriers de Bouarram avaient été refoulés par le service d’ordre du FN de l’époque (pourtant plus virulent qu’aujourd’hui), le Padamalgam c’est uniquement pour les migrants, jamais pour ces salauds d’extrême-droite ! On signalera aussi une seconde mort de De Gaulle après avoir entendu Baroin dire qu’il fallait voter Macron au nom du gaullisme ! Même son de cloche «voter Macron» chez Taubira, au cas où certains ne seraient pas convaincus sur la crédibilité du PS actuel…

Le FN a encore une fois rempli son rôle d’épouvantail, comme en 1981 où Mitterrand s’en était servi afin de diviser la droite entre les éléments modérés et radicaux pour finalement se faire élire. Et à voir Marine danser gaiement le soir de sa défaite, on pourrait se demander si finalement ce n’est pas son rôle depuis le début…

Voilà les amis, si vous avez suivi ces sept étapes, vous êtes normalement intronisés afin de plonger la France un peu plus dans la panade (mais manger régulièrement de la langoustine à l’Élysée, merci la République)… Eh oui, il faut bénéficier d’une grâce quasi-surnaturelle: grâce de Dieu ou grâce du Prince de ce monde ? Complots et magouilles subtils ou bien pure théorie de la coïncidence ? Pour des cerveaux malades comme nous, la question est évidemment rhétorique…

Sources :

via Comment devenir président quand on est jeune, beau et vendeur en 3 ans top chrono

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