Le “gilet jaune” Jérôme Rodrigues en garde à vue, soupçonné de violences conjugales

 

Hier, l’éthique journalistique et la présomption d’innocence étant apparemment parties en vacances, nous avons eu droit à ce genre d’article au titre “putaclic” :

RTL donnait plus de précisions (c’est RTL qui a choisi les passages mis en gras, pas nous – nous, c’est le fluo 🙂 ) :

Source : RTL, Nicolas Scheffer, AFP, AFP

Jérôme Rodrigues avait été placé en garde à vue, dimanche 28 juillet, dans une affaire de violences conjugales envers sa compagne, qui a affirmé de son côté n’avoir subi aucune violence. Le parquet prendra une décision ultérieurement après examen du dossier.

Entendu depuis 10h30 par les enquêteurs dans une affaire de violences conjugales envers sa compagne, la garde à vue de Jérôme Rodrigues, figure emblématique du mouvement des “gilets jaunes“, a été levée en milieu de soirée, ce dimanche 28 juillet. Une altercation l’aurait opposé à sa compagne enceinte.

Le procureur a précisé que les faits se sont déroulés sur la commune de Thorigny, en Vendée, près de La-Roche-sur-Yon, et que les gendarmes sont intervenus. Cette version a été contredite par sa compagne Jenni elle-même : “J’ai fait une crise d’angoisse suite à cela et j’ai décidé d’appeler les pompiers pour qu’ils viennent me chercher”.

Après avoir été hospitalisée environ deux heures, elle a affirmé que “le procureur de la République a décidé de faire son coup de pub en plaçant Jérôme en garde à vue. Quand je suis sortie de l’hôpital, on m’a auditionnée, on a tenté de me faire dire un tissu de mensonges, dont celui d’avoir subi des violences conjugales“. En attendant, la garde à vue de Jérôme Rodrigues peut durer 24 heures et être prolongée de la même durée pour une éventuelle mise en examen.

“Le parquet prendra une décision ultérieurement après examen du dossier”, a indiqué le procureur de la République Hervé Lollic dans un communiqué, en précisant que les déclarations de sa compagne avait varié au cours de la journée.

Source : RTL, Nicolas Scheffer, AFP, AFP


La compagne de M. Rodrigues a démenti les violences :


Le Procureur a alors rédigé le communiqué de presse suivant :

Outre le niveau de détail, on appréciera particulièrement la phrase “le comportement décrit par M. Rodrigues et confirmé pour partie par les propos tenus apparaît correspondre à la définition légale” [sic], surtout quand on le rapporte à l’article 11 du Code de Procédure Pénale :

Article 11

Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement et sans préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète.

Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel dans les conditions et sous les peines des articles 226-13 et 226-14 du code pénal.

Toutefois, afin d’éviter la propagation d’informations parcellaires ou inexactes ou pour mettre fin à un trouble à l’ordre public, le procureur de la République peut, d’office et à la demande de la juridiction d’instruction ou des parties, rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure ne comportant aucune appréciation sur le bien-fondé des charges retenues contre les personnes mises en cause.

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