Le policier qui avait refusé de serrer les mains de Hollande et Valls meurt dans des circonstances mystérieuses
Après avoir effectué un premier saut dans le courant de l’après-midi avec le club de parachutisme Air Libre Parachutisme de Saint-Aubin-sur-Scie (Seine-Maritime), Sylvain Grandgirard, major de police âgé de 47 ans en poste à la Sûreté urbaine de Mantes-la-Jolie (Yvelines), s’est à nouveau lancé dans le vide.
C’est lors de ce second saut que le drame s’est produit. Une enquête a été ouverte.
D’après le directeur technique du club de parachutisme que nous avons interrogé, chaque parachutiste plie son parachute principal. Le parachute de secours est plié et révisé annuellement. Il fonctionne avec une ouverture manuelle mais s’ouvre automatiquement à l’aide d’un système de sécurité, à une certaine vitesse, une fois arrivé à 250 mètres du sol.
Or, la voile principale de la victime ne s’est pas ouverte et surtout, le système de sécurité n’a pas déclenché l’ouverture du parachute de secours. A noter que ce système peut être désactivé.
Personnage connu et reconnu comme un professionnel aguerri dont la gentillesse n’avait d’égale que sa disponibilité, Sylvain Grandgirard a dirigé la Brigade anticriminalité (BAC) de Mantes-la-Jolie pendant plusieurs années avant de partir quelques mois en Haïti au titre de l’ONU. Affecté à la Sûreté urbaine de Mantes-la-Jolie, il avait récemment sollicité sa mutation.
D’un caractère très affirmé, le Major avait refusé de serrer la main du Président de la République de l’époque, François Hollande, et celle du Premier ministre, Manuel Valls, le 17 juin 2016 lors de la cérémonie d’hommage aux deux victimes de l’attentat de Magnanville, le commandant de police Jean-Baptiste Salvaing, et sa compagne Jessica Schneider.
Peu après la cérémonie, Sylvain Grandgirard avait déclaré qu’il avait refusé de serrer la main de François Hollande car « la police manque de moyen ». « Il y a trop de problèmes dans la police, on en a ras-le-bol ! Des actes ! » avait-il expliqué, ajoutant peu après : « Nous avons 3 véhicules pour 40, que faire avec ça ? »
(Source : Actu 17)