L’immunité naturelle plus forte que l’immunité vaccinale, d’après une étude israélienne

Le 27 août 2021, l’agence de presse américaine Bloomberg News, fondée par Michael Bloomberg en 1990, publie un article dans lequel la journaliste Michelle Fay Cortez, s’appuyant sur une étude menée par des scientifiques israéliens, écrit que les personnes infectées naturellement par le coronavirus seraient mieux protégées que celles vaccinées avec le vaccin Pfizer. En effet, les personnes qui se sont remises d’un épisode de Covid-19 pendant l’une des premières vagues de la pandémie semblent avoir un risque plus faible de contracter le variant delta que celles qui ont reçu deux doses du vaccin de Pfizer et BioNTech.

L’article revient sur cette analyse comparant l’immunité naturelle acquise lors d’une infection antérieure à la protection offerte par l’un des vaccins. Cette grande analyse faite par une équipe de chercheurs israéliens va à l’encontre de tout ce qui avait été affirmé depuis le début de la vaccination et qui avançait que l’immunité vaccinale était plus puissante que l’immunité naturelle, des allégations qui semblaient parfois tenir plus de la propagande que de relever d’une étude scientifique sérieuse, et que ne se sont pas privés de marteler les infectiologues parisiens Eric Caumes ou Karine Lacombe par exemple.

Ces résultats sont à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne pour les patients qui ont déjà réussi à combattre la Covid-19, mais mauvaise pour les vaccinés et ceux qui ont cru dans le seul outil de la vaccination pour surmonter la pandémie. La différence de protection entre ceux qui se sont immunisés naturellement et ceux qui sont supposés être immunisés après avoir reçu deux doses de vaccin Pfizer-BioNTech, est très grande puisque l’étude avance que les personnes vaccinées ont six fois plus de chances de contracter une infection avec le variant Delta et sont sept fois plus susceptibles d’être symptomatiques que les personnes immunisées naturellement après infection.

Cette analyse montre également que la protection conférée par une infection antérieure s’atténue avec le temps. Si le risque de développer la maladie pour une personne qui a reçu le vaccin est 13 fois supérieur que pour une personne infectée en janvier ou février 2021, l’étude montre que la protection naturelle baisse pour ceux qui ont été malades plus tôt.

L’administration d’une seule dose du vaccin à ceux qui avaient déjà été infectés semble également renforcer leur protection. En revanche, les avantages à long terme d’une dose de rappel de l’inoculation, qui vient de commencer en Israël, sont inconnus.

Les données ont été publiées sous forme d’article préliminaire sur medRxiv et n’ont pas encore été examinées par d’autres chercheurs.

 

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