[No News] Les pressions du gouvernement américain sur la France pour sanctionner la Russie

Un bien bel exemple de vraie géopolitique, terrain de confrontations. Et une nouvelle illustration de La France Soumise.

Ici l’ancien Vice-Président américain (2009-2017) explique comment il a fait pression sur les gouvernements européens pour qu’ils sanctionnent la Russie, ce qu’ils ne voulaient pas faire en raison des conséquences néfastes sur leurs économies…

Hélas, obnubilés par des “Fake news” dérisoires, les médias n’ont guerre eu de temps à consacrer à ceci. Une importante “No news” de plus…

Nous avons passé tellement de temps — vous le savez [Richard Haass, Président du think-tank CFR], parce que je suis venu vous demander conseil — nous avons passé tellement de temps au téléphone pour nous assurer que personne, à l’époque, de Hollande à Renzi, ne laisse tomber. Ils ne voulaient aucune forme de sanction contre la Russie. Cela avait des répercussions sur eux. En gros, [je leur ai dit que ] c’était : « Vous devez le faire ! » Et, Dieu merci, Merkel était assez forte à l’époque pour nous soutenir, à contrecœur, elle n’aimait pas cela non plus. […]

Je suis allé à Kiev pour la 12 ou 13e fois et j’étais censé annoncer la garantie d’un autre prêt d’un milliard de dollars. Et j’avais obtenu l’engagement de Porochenko et de Iatseniouk qu’ils prendraient des mesures contre le procureur général. Et ils ne l’avaient pas fait. Ils ont dit qu’ils l’avaient fait.

Ils partaient à une conférence de presse, j’ai dit : « Non, je ne vais pas, nous n’allons pas vous donner le milliard de dollars. » Ils ont dit : « Vous n’avez aucune autorité, vous n’êtes pas le président. Le président a dit… » J’ai dit : « Appelez-le. » [Rires] J’ai dit : « Je vous dis que vous ne toucherez pas le milliard de dollars. » J’ai dit : « Vous n’aurez pas le milliard. Je vais partir d’ici », je crois que c’était dans à peu près six heures. J’ai dit : « Regardez, je pars dans six heures. Si le procureur n’est pas viré, vous n’aurez pas l’argent. » Eh bien, l’enfoiré [Rires], il s’est fait virer. Et ils ont mis en place quelqu’un de solide à l’époque.

Source : CFR, 23/01/2018

 

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