Donald Trump a déclassifié une note véhémente contre le FBI et le ministère de la Justice. La commission du Renseignement de la Chambre des représentants l’a rendue publique.
Le président américain a approuvé ce vendredi la déclassification d’une note confidentielle rédigée par des républicains du Congrès. Il continue ainsi son offensive et sa mise en cause de l’intégrité des plus hauts échelons du ministère de la Justice et du FBI qu’il accuse d’avoir « politisé » l’enquête sur les ingérences russes dans l’élection présidentielle en faveur de ses adversaires démocrates.
La note de quatre pages a ensuite été mise en ligne par le Congrès. Elle a été rédigée par le controversé président républicain de la commission du Renseignement, Devin Nunes, contre l’avis des membres démocrates de sa commission, du FBI et du ministère de la Justice, à partir d’informations secrètes sur les écoutes mises en place par le FBI contre un membre de l’équipe de campagne de Donald Trump en 2016.
Situation hors du commun
Dans son « mémo » [publié en intégralité par CNN], Devin Nunes retrace la procédure secrète de mise sur écoute du conseiller de Donald Trump Carter Page par le FBI avec le concours du département de la Justice, à partir d’octobre 2016. Or selon cette note, les enquêteurs auraient justifié cette action à partir d’un dossier de renseignement rédigé par un ex-espion britannique, Christopher Steele, embauché par un cabinet américain lui-même payé par la campagne d’Hillary Clinton.
Le mémo accuse ainsi le FBI de n’avoir pas indiqué aux juges autorisant les écoutes que la campagne Clinton avait cofinancé le dossier, ou encore que Christopher Steele était personnellement hostile à Donald Trump. Elle accable nommément l’ex-numéro deux de la Justice Bruce Ohr, et cite l’ex-numéro deux du FBI Andrew McCabe, qui a récemment quitté ses fonctions.
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« Nous considérerions une telle action comme une tentative d’entrave à la justice dans l’enquête russe », ont écrit dix hauts responsables démocrates du Sénat et de la Chambre dans une lettre adressée au président. « Limoger Rod Rosenstein (le numéro deux du ministère de la Justice, Ndlr), des dirigeants du ministère de la Justice, ou Robert Mueller pourrait créer une crise constitutionnelle sans précédent », mettent-ils en garde.
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