Venezuela : opposé à Maduro, «l’Occident n’est qu’une petite partie de la communauté internationale»
Interrogé par RT France pour analyser les enjeux de l’élection présidentielle vénézuélienne, l’Ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique Maurice Lemoine s’est exprimé sur le boycott du scrutin et revient sur la rhétorique occidentale.
Au lendemain de l’élection présidentielle au Venezuela, le journaliste Maurice Lemoine a qualifié les résultats de «classiques» mettant en avant le taux d’abstention provoqué par l’appel d’une partie de l’opposition au boycott du scrutin. A ce sujet, l’ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique a cependant précisé : «Contrairement à ce que l’on dit souvent, en particulier dans les médias en France, [sur] l’opposition [qui a] boycotté ce scrutin, ce n’est évidemment pas vrai […] C’est une partie de l’opposition qui a boycotté : la droite dure et l’extrême droite.»
Par ailleurs, revenant sur l’idée selon laquelle Henri Falcon, principal opposant de Maduro, est un «candidat fantoche», Maurice Lemoine a affirmé qu’il n’avait rien d’un «comparse» : «C’est un candidat d’opposition tout à fait crédible qui prône le retour du FMI et la dollarisation du Venezuela.»
Enfin, réagissant à l’hostilité occidentale vis-à-vis de Nicolas Maduro, Maurice Lemoine a souhaité rappeler que «l’Occident n’est jamais qu’une toute petite partie de la communauté internationale» : les Etats membres de l’ONU sont près de 200 «dont la Russie, la Chine, [des pays venant de] l’Afrique et [de] l’Asie», explique-t-il.
La victoire de Nicolas Maduro a suscité de nombreuses réactions à l’échelle mondiale. Si certains pays, comme la Russie, ont tenu à féliciter le chef d’Etat réélu, la position occidentale est quant à elle majoritairement hostile au système politique de la République bolivarienne.